Paduko 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur : 18 cm au plus large.
- Hauteur :
1,13 m. - Poids :
1,540 kg. - Matériaux :
Fibres végétales, joncs, osier, cuir et peau. - Pays :
Cameroun Grasseland. - Peuple :
Ngala, Bangala. - Ethnies :
Paduko. - Période estimée :
Années 1880-1920 - Autres informations :
Ex collection Luc Lefebvre.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 75.
Islamic and native weapons of colonial Africa
188-1969, Anthony. C .Tirri
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Ce bouclier est référencé dans le livre
Âmes de formes formes de lames Catalogue de l’exposition
de Luc Lefebvre, Lille 2009. N° 10a.***************
Synopsis
Les Podoko « Paduko »
Peuple Kirdi
Les Paduko (Podoko) sont une population Kirdi de l’extrême nord du Cameroun dans l’arrondissement de Mora, mais également une langue tchadique parlée au Cameroun.
« Kirdi est un nom issu de la déformation locale du nom « Kurdes » qui désigne de façon péjorative les païens par opposition aux fidèles de l’Islam. ».
L’usage du terme dans la littérature occidentale remonterait selon la même source à 1826 avec le Major Denham.
L’usage du terme Kirdi par les musulmans de la région était une façon de mépriser ces montagnards qui ont résisté aux campagnes d’islamisation.
Selon les pionniers de la guerre sainte d’antan, islamiser était une procédure de civilisation des ethnies encore barbares, c’est-à-dire fermées à l’Islam qui symbolise ici la civilisation.
Si le domaine culturel kirdi est identifié par le refus d’islamisation, son domaine territorial se situe ainsi entre les rives du Logone, les monts du Mandara et de l’Adamaoua.
On distinguerait ainsi les Kirdi des montagnes, les Kirdi de l’Adamaoua et les Kirdi des plaines.
Parmi les Kirdi, on classerait donc les Mafa (ou Matakam), les Fali, les Kapsiki, les Mada, les Mouktélé, les Ouldémé, les Guiziga, les Moufou, les Gemzek, les Zoulgo, les Vamé, les Mouraha (ou Hurza) les Mouyang, etc.
En prolongeant la liste au-delà des Monts Mandara, on citera les Toupouri, les Moundang, les Massa, les Mousgoum, etc.
Au-delà de toutes considérations, les ethnies kirdi se partagent un certain lien culturel et historique.
Le lien historique est sans doute leur expérience commune face à la résistance aux poussées djihadistes et esclavagistes de la période pré-coloniale.
Le peuplement des monts Mandara du Cameroun serait lié à la fuite devant les razzias perpétrées par ces royaumes dans les territoires dits « païens ».
Ce lien a fortement contribué à forger des attitudes culturels spécifiques, notamment la méfiance vis-à-vis de tout ce qui est « étranger »
Bouclier Paduko, Cameroun.
Réf : Carnet d’Afrique des mondes oubliés de Christian Seignobos.
Descriptif de l'objet
Ce bouclier en vannerie est assez curieux de conception ; en effet il est conçu en tiges de roseaux de petits diamètre.
Il est construit, me semble-t’il, en trois bouquets de tiges de roseaux ou d’osier qui sont attachés chacun par le bout du haut avec un bandeau de cuir qui a encore ses poils ras et qui fait plusieurs fois le tour.
Les tiges de chacun des bouquets sont écartées par petits nombres et tressées avec les autres bouquets par croisement qui réunit les trois gros bouquets.
Des bandes de peaux passent au travers pour consolider l’assemblage de tous ces roseaux.
Une poignée en peau et cuir roulé est fixé au centre dans le creux arrière du bouclier, creux qui fait toute la longueur de celui-ci.
L’assemblage de tous ces éléments forme un bouclier résistant et assez souple.
@ll@n