Les guerriers

A Madagascar, outre le collier ody et quelques  mohara perlés, les guerriers étaient représentés avec leur fusil, la poire à poudre, les deux sagaies et le bouclier C’étaient les indispensables accessoires du guerrier prêt aux combat.
A l’exception de la coiffure, peu de détails différencient leur appartenance ethnique : Bara, Sakalava, Antaisaka, ou Tanala etc.
Le bouclier se présente sous la même forme aux quatre coins de l’île : une âme de bois légèrement convexe à l’oval parfait, très élégamment creusée à l’intérieur sur toute la surface pour dégager la poignée.
Cette rondache est recouverte d’une peau de zébu dont les bords sont rabattus au revers de l’instrument et, à l’origine, fixés à l’aide de petites chevilles de bois ou de peau de bœuf séchée.
En 1901, sur un bouclier tanala offert à la société d’anthropologie de Paris, les chevilles ont été remplacées par des clous en fer provenant de centres industriels.
Leurs taille varie d’une trentaine de centimètres à plus de soixante pour les plus importants.
Ce moyen de défense est déjà obsolète en 1926, les fusil ayant détrôné les sagaies.
Avant que le pouvoir colonial ne les interdise, les tribus du sud et de l’ouest, Sakalava, Antandroy, Mahafaly ou Bara, ne se déplaçaient pas sans transporter avec eux une hache et une ou deux sagaies.
Ces lances intégralement en fer ou équipées parfois de hampes en bois, longues de un mètre cinquante à un mètre quatre-vingts, étaient rehaussées de bagues de cuivre ou de laiton.
Leur talon, toujours identique, avait la forme d’une spatule.
Certains modèles, chez les pêcheurs Vezo, prenaient la forme d’un trident, alors que , chez les Bara, plusieurs rangées de lames donnaient à certaines de leurs foënes l’allure d’un chandelier à plusieurs branches.

             Grand bouclier « ampinga » en peau de zébu, porté par un jeune garçon.