Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Touareg Ahrer 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur : 58 cm en haut, 74 cm en bas. 
  • Hauteur :
    1,18 m.
  • Poids : 
    2,330 kg.
  • Matériaux : Peai d’Oryx, tissus, cuir, bronze.
  • Pays : 
    Mali, Région du Hoggar, Soudan, Niger, Nigéria, Algérie..
  • Peuple : Touaregs
  • Ethnies : 
    Touareg « Iwellemmeden / Kel Ataram..
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Salorges enchères,
    Jean Yves Coué.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Touareg. Album de photographies & catalogue de l’exposition.
    Tervuren, 4 mars – 31 juillet 1994. Jan-B Cuypers p 209.
    African Arls and armour, C. Spring p 28/29/30 et 37.

Synopsis

Bouclier Touareg Ahrer ou « Arar »

Ce bouclier est la seule arme défensive du Touareg, privilège de la noblesse et porté par eux seuls, on le nomme Ahrer.
Il est conçu et fabriqué avec de la peau d’oryx qui lui confère une belle couleur claire ou dorée.
Sa hauteur est d’environ 1,50 m et sa largeur varie de 80 à 95 cm.
Plutôt plat, ses coins supérieures et inférieurs sont légèrement incurvés vers l’avant.
Sur son pourtour, le bord est roulé sur lui-même et teinté de noir.

Le haut du bouclier forme deux larges pointes arrondies au milieu desquelles est fixé un anneau en fer destiné au transport, accroché à la selle.
Le bas est plus large et forme également deux pointes dont les bords inférieurs sont moins marqués.
Entre celles-ci, la partie centrale inférieure est pincée et traversée par un lacet de cuir.
Sa ligne centrale est décorée par un dessin caractéristique d’où partent, depuis son centre, quatre bandes verticales surmontées, tout en haut, d’une croix très nettement matérialisée.
L’ornementation est généralement complétée, sur la ligne centrale, par des triangles en tissu rouge sur lesquels sont appliqués des cabochons semi-sphériques ou pyramidaux, en argent/nickel ou métal étamé.
En  complément, des boutons sphériques en cuivre sont fixés sur les bords de ces triangles.
Ces pièces en métal sont souvent gravées et ciselées de motifs traditionnels touaregs.
C’est un bouclier raide, extrêmement dur mais aussi relativement souple, peu maniable, qui sert à parer les coups de Takouba (épée) et dévier l’impact de l’Allarh (lance).

Les plus beaux spécimens, sur le plan esthétique (forme, couleur, incisions du motif cruciforme) sont fabriqués au Soudan, à Elakkos et au Damergou, mais sont moins richement ornés de parures métalliques.
Ils ont tous pour origine les régions du Hoggar et du Tassili n’Ajjer.

En revanche, ceux de l’Aïr, aux formes un peu moins élégantes, souvent gigantesques, aux incisions rudimentaires, sont parsemés d’une profusion de cabochons et plaques, magnifiquement ciselés et gravés.

L’Ahrer a disparu très tôt, avec l’extinction de l’oryx et l’apparition des armes à feu, en 1959.

Les Touaregs n’avaient déjà plus de boucliers et ils n’en fabriquent plus.


                                        Habitat des Touareg



                                         Touareg avec son Ahrer.


                                 Confédérations et tribus Touareg.

Descriptif de l'objet

 

Ce bouclier de grande taille en peau d’oryx présente sur sa face un grand décor horizontal géométrique en miroir (c’est à dire, droite gauche symétrique inversé), sur la première moitié haute.
Ce décor ainsi qu’un autre en ligne plus haut est fait de petites incisions de la peau, plus au moins relevées, pour marquer plus ou moins le décor.
C’est un beau travail de symétrie, de relief et de précision.

Ce dessin, si on n’en prend que la moitié et qu’on le tourne d’un quart, correspond à la forme des pommeaux de selle Touareg et également au pommeaux de certains couteaux ou épées courtes représentant une croix du sud, plus communément nommée croix d’Agadez.

A l’origine de ces croix du Sud correspond peut-être la croix de vie, l’Ankh égyptien.
Mais la signification des croix d’Agadez à quatre branches pourraient être de symboliser les quatre points cardinaux pour un peuple de nomades voyageurs.
Sur la bande centrale verticale du bouclier se trouvent trois appliques de tissu rouge normalement bordées de lanières en cuir vert maintenant disparues.
Il reste les onze fixations de laiton en forme de petits cônes.

Les deux grands rectangles en tissu rouge de forme étranglée sont munis chacun de deux pièces métalliques, carrées et conique, ainsi qu’une demi sphère en fer, perforée de quatre trous.
Ces pièces métalliques servent de fixation à la grande poignée en U qui se trouve derrière.
L’arrière du bouclier est assez brut, on voit juste un anneau de fer en haut qui sert pour fixer le bouclier sur le bât du dromadaire pendant les déplacements.
Sont distinctes également les agrafes de fixation des petits cônes, la grande poignée en bois ou en peaux roulées recouvertes de cuir noir.

La forme de ce bouclier est plus large en bas qu’en haut et présente des pointes arrondies dans les quatre angles, ceux d’en bas étant plus importants.
Le cuir est très très résistant aux coups ; malgré cela , des traces de réparations sont présentes et la partie basse à gauche du bouclier à été fendu ( coup d’épée Takouba) et réparée in situ sommairement.
Belle pièce ancienne.

@ll@n