Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Sara-Daye 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 16 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     60,5 cm.
  • Poids : 
    580 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé.
  • Pays : 
    Tchad.
  • Peuple :
    Sara du sud-ouest.
  • Ethnies :
    Laka du sud, Sara Daye.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Chinon.
    Ex collection Descombes*.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    The African Throwing Knife,
    Peter Westerdijk  Planche S.P.II.
    fig 1.
    les couteaux de jet du nord.

    Volume1de 2019, de Luc Lefebvre p 31.
    Couteaux de jet ou la collection d’un peintre.Gp 2


    ******************

      *Alain Descombes,
    de Périgueux, né en 1942, ingénieur en agronomie tropicale et sculpteur à ses heures perdues.
    Ce sont ses études d’agronomie tropicale qui l’orienteront durablement vers l’Afrique.
    Il y part dès 1967 ou il séjourne et travaille pendant 34 ans dans plusieurs pays (Gabon, Rwanda, Côte d’Ivoire, Cameroun, Zaïre…).
    Il arpenta en long et en large les pistes des pays où il travailla, parcourant la brousse, couchant dans les villages, s’immergeant véritablement dans ce monde « noir ».
    Au hasard des rencontres, on lui présenta des objets traditionnels, certains lui furent donnés, certains échangés et il en acheta d’autres.
    Cette collection est de nature très variée, ses choix s’étant portés sur des objets liés aux circonstances d’une émotion, d’une esthétique, d’une rencontre.
    Dans le but de redonner une vie à tous ces objets et de transmettre à d’autres leur réalité, Alain Descombes a présenté l’ensemble de sa collection à la vente.
    Cette pièce collectée in situ en fait partie.

    ****************


 

Synopsis

Couteaux mâle et couteaux femelle  « Miya-Bo »

 Chez le peuple Sara, en fait les Sara-Daye, il existe deux couteaux nommés « Miya-bo ».
L’un femelle, appelé Nguéégue, correspondant à  » princesse « , l’autre mâle appelé Nga-til  correspondant à  » chef des ténèbres « .
Mais le premier dont le haut est recourbé comme une poignée de canne ou de crosse d’évêque est le seul qui ait de l’importance, c’est lui qui est le vrai  » béssi  » (objet sacré) du roi.
L’autre qui ressemble à un F, avec ses deux barres transversale, n’est que ferraille.
Ils sont déposés tous les deux dans une petite hutte en paille qui jouxte la maison du roi.
Nguéégue, le couteau femelle est couché la crosse tournée vers la gauche, c’est-à-dire à Bédaya, vers le couchant.
Nga-til, le couteau mâle, est couché les pointes tournées vers la droite, c’est-à-dire vers le levant, comme autrefois femme et homme étaient couchés dans le tombeau.
Ils ne sortent tous les deux de leur logis qu’une fois l’an, pour la fête des semailles, porté par le Ngué-béssi, et restent exposés toute la journée sur un socle de bois décoré, à l’abri d’un auvent de paille.
Réf : Fortier.


                     Joseph Fortier, Le couteau de jet sacré, 1950-1980.
                                    Le ngaague et son miya-bo.

 

Descriptif de l'objet

 

Le corps de ce couteau Nga-til est très épais sous l’éperon et d’une largeur correcte.
Le corps part droit et commence à courber à hauteur de l’éperon central et continue jusqu’en haut de la petite pointe sommitale.
A partir de cette pointe est rapportée une autre pointe, à renfort central, affutée des deux côtés.
Cette pointe amalgamée au corps s’abaisse vers l’éperon central en resserrant les deux pointes dont celle de l’ergot qui possède une ligne d’affutage non coupante sur le dessus.
La partie extérieure courbe du bas jusqu’à l’intérieur entre les deux pointes est affutée, sans être vraiment coupante.
L’arme est lourde et compacte, la partie arrière entre les deux pointes est marquée de profonds impacts de martelage dans le sens de la largeur du corps.

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