Mingenu 2

Originairement les Mingenu étaient racontés après le repas du soir.
Toute la famille se retrouvait autour du feu, les petits et les grands avaient la liberté d’en raconter à tour de rôle, pas nécessairement en respectant l’âge, plutôt suivant la place dans le cercle autour du feu.

Dans plusieurs familles cette pratique n’existe presque plus aujourd’hui, l’école et la télévision l’ont petit à petit remplacée.
Les bandes dessinées, les livres, les devoirs à domicile, les médias sont désormais les voies préférées pour éduquer.
La pratique survit à travers certains dessins animés d’inspiration africaine tels que Hakuna Matata, Kiriku, des programmes de radio tel que le “Hadisi njoo”.
Les narrateurs de Mingenu font usage de phrases telle que “ Yino bisi mongana”: il était un jour, comme pour dire il était une fois…
“ Yinyo bisi mongana ako ekombo mengana Guwe mongana acheka moyi wango” ce qui se traduirait par :  » il était une fois dans un lieu, un certain homme se maria à sa femme… « 

Quelqu’un serait tenté de leur poser des questions du genre: il était une fois, quand? Une femme, laquelle? Un lieu, lequel?

Ils ne sont pas obligés de spécifier ou de citer les auteurs comme on attendrait dans un exposé, dans une conférence, pas seulement parce qu’ils ne sauraient pas le faire car ils proviennent des cultures de l’oralité mais aussi et surtout parce que les Mingenu sont un héritage commun.
Cela serait égoïste de vouloir s’en approprier ou le coller à une personne d’un lieu un espace géographique spécifique ou d’une époque déterminée.

Les Mingenu transcendent le temps, les lieux et les personnages, ainsi leurs moralités enseignement aux hommes de tous les temps