Les guerriers

En Afrique, surtout dans le bassin du Congo, il était rare que les guerriers partent combattre sans que leur chef eût au préalable consulté les devins sachant interpréter les signes et réaliser les rituels requis pour que les auspices leur soient favorables.
Les hommes avec armes et tambours de guerres étaient soumis aux rites de protection.
En outre, les consultations aux devins permettaient de savoir si certains individus ou leurs proches n’étaient pas placés sous influences néfastes, notamment celles de la sorcellerie.
En ce cas, ils étaient considérés comme sources de dangers, d’infortune et de malheur pour leurs compagnons de combat.

Interroger l’au-delà contribuait par ailleurs à définir les meilleures stratégies possibles, qu’il s’agisse du moment de l’attaque ou des routes à emprunter.
Il arrivait que le roi ou le chef veillent eux-mêmes au parfait déroulement des rites.
Suivi de son devin et de quelques compagnons, le souverain motivait ses soldats au courage.
D’une corne il prélevait, à l’aide d’un bâtonnet, un peu de substance magique, qu’il appliquait sur la bouche de ses commandants chargés de faire exécuter ses consignes.