Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Ékonda Kundu 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 9 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     43 cm.
  • Poids : 
    405 grammes / 700 g avec fourreau.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, laiton.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Mongo.
  • Ethnies : 
    Kundu, Ékonda, kote, Ntomba.
  • Période estimée : 
    Années 1900-19″0
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Fatal Beauty,
    Armes traditionnelles d’Afrique,
    Tristan Arbousse Bastide p 69.
    Panga na visu p173.

Synopsis

Migration – suite 2 


Si nous écartons les Bakutu et les Mbole, l’immigration des Mongo est racontée par les traditions comme venue du Nord.

Aucune tradition ne fait mention de la direction opposée – sinon comme mouvement accessoire de recul, spécifié clairement comme tel.

Entretemps, retenons l’acquis indiscutable de l’axe général de l’immigration Mongo dans la cuvette centrale à partir du nord et, pour les fractions venues les dernières, de l’au-delà du Fleuve, voire – exceptionnellement- des parages de l’Itimbiri.
Les motifs invoqués par les traditions pour expliquer les migrations et l’abandon des emplacements déjà atteints sont multiples.
Très souvent la seule raison donnée se trouve dans les attaques d’autres groupes, qui forcent au départ et donc à la recherche de nouvelles
terres.
En général, les traditions ne cachent pas l’infériorité de leur propre tribu devant la puissance supérieure des assaillants.
C’est là un argument important en faveur de la validité historique des traditions.
Parmi les motifs d’ordre interne nous trouvons souvent des disputes pour le butin de chasse.
Et là, l’éléphant joue un rôle éminent, tout comme il est encore actuellement la cause de conflits souvent violents, voire meurtriers, entre tribus voisines.
Pour sauver la paix, l’un des groupes se décide à l’émigration.
D’autres séparations sont expliquées par des conflits entre subdivisions de tribus ou de parentèles.
Suite à des différends de nature familiale ou matrimoniale, au sujet de la présence (rarement) ou (plus souvent) de la rivalité pour des femmes (débauche, divorce, etc.), il résulte un état de tension persistante qui force à la séparation et donc au déplacement.

Réf : G. Van der Kerken. L’Ethnie Mongo, langues et arts des peuples Mongo, politique indigène, contacts avec peuples voisins, Volume I, Ière partie,
Bruxelles, G. Van Campenhout, 1944.


La toque et la besace en filet, le couteau garni de clous de cuivre et les lances  larges effilées sont caractéristiques de cette ethnie.
Territoire : Bikoro – district Équateur.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte des Ekonda est dans la même lignée que la précédente avec le même type de lame et sa forme à deux niveaux.
Cette lame est presque droite au départ de la poignée jusqu’à environ deux tiers.
Ensuite, elle forme un épaulement en diminution vers la pointe qui se termine par un évasement extérieur arrondi en bout.

Un gros disque horizontal à excroissance bombée surmonte la forme cylindrique et la base triangulaire  de la poignée.

Le disque est entièrement orné avec des clous de tapissier en laiton sur toute sa surface.
La partie cylindrique de la fusée est recouverte de bandes de laiton et la base triangulaire est recouverte d’une feuille de laiton.

La lame en fer natif est plus épaisse et large sur la ligne centrale de la première partie et une ligne floue de renfort en relief sur la seconde partie. 


La partie haute de la lame est ciselée profondément et en relief de décors linaires enfermés par trois lignes droites dans une forme triangulaire longue centrale.

Le magnifique étui en bois de forme en contre galbe, donne l’impression d’une robe fourreau descendant le long d’un corps de femme.

La partie haute en évasement extérieur représente la ligne d’épaule, descendant vers les hanches, suivant la forme des jambes pour se resserrer vers le bas et s’évaser
au final en s’alignant sur le haut.

L’avant est entièrement recouvert de clous de tapissier en laiton, sauf la partie centrale, à partir des hanches où le bois reste apparent, sculptée en forme lancéolée, pointe en bas et en parfait relief du même décor que la partie centrale de la lame.

Les quatre pointes des évasements de l’étui sont recouverte de feuilles de fer noir de patine.
L’arrière de l’étui est de bois apparent, bombé et sans décors.
Travail magnifique et belle patine d’ancienneté.

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