Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Gbaya 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 9,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     54 cm.
  • Poids : 
    497 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, laiton.
  • Pays : 
    République  Centrafricaine, Cameroun.
  • Peuple :
    Gbaya.
  • Ethnies : 
    Gbaya.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Salle des vente de Chinon.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    De fer et de fierté p 189.
    Panga na visu p 168/169.
    Armes traditionnelles d’Afrique, 2003.
    Tristan Arbousse Bastide.
    Islamic and native weapons of colonia Africa1800-1960
    p 216/218, Anthony C. Tirri.
    Beauté fatale Jan Elsen, p 148.

Synopsis

Les contes Gbaya 1

Les contes sont racontés par tous, hommes, femmes et enfants, le soir, au cours d’une veillée.
Les contes mettent en scène des personnages humains, des personnages animaux qui se comportent comme des hommes et diverses divinités qui ne sont attestées que dans les contes.
Tous ces personnages ont le plus souvent un nom propre qui permet de les identifier.  
Il n’y a aucun récit de création du monde dans les contes gbaya, par contre plusieurs contes décrivent un monde originel où tous les espaces étaient ouverts.
Dans cette situation d’origine, hommes et animaux se partageaient la terre, vivant chacun dans des villages isolés les uns des autres et sans contact.
Ainsi, il y avait le village de Gbason littéralement « le grand dieu » qui est décrit comme méchant et surtout égoïste, gardant tout pour lui et sa famille en laissant les hommes totalement démunis.
Il y avait aussi le village des hommes où vivait Wanto wàntò littéralement « le maître des contes ».
C’est un personnage complexe qui est à la fois un enfant que sa curiosité insatiable mène à passer outre à toute interdiction et un adulte sachant ruser avec adresse.
Enfin, il se présente souvent sous la forme animale de l’araignée.
Wanto s’oppose à Gbason et il va, par diverses ruses que relatent les contes, lui dérober au profit des hommes, ses compagnons, tout ce que Gbason gardait jalousement pour lui seul, tels l’eau, les semences et les cabris.
C’est également lui qui libérera le soleil qui était, à l’origine, un animal qu’une divinité voulait tuer.
 Wanto représente donc le héros civilisateur des Gbaya ’bodoe, celui qui sert de référence et exprime, dans sa complexité, l’essence même de tout homme.
Il y avait aussi le village des serpents, celui des aulacodes, celui des oiseaux, celui des lépreux, etc.
Divers contes racontent d’ailleurs les bouleversements dus le plus souvent à Wanto qui a organisé les animaux en les dispersant partout en brousse, comme ils le sont actuellement.
Les hommes avaient alors accès aux cieux.
Mais, lors d’une chasse organisée par le grillon dans la brousse des cieux à laquelle tous participaient, Wanto vint rompre cet équilibre et le passage fut alors fermé.
(suite Gbaya 3)

 

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte possède une large lame, aussi large que la chape de la poignée en bois.
Au départ, cette lame part en étranglement léger cranté sur son épaisseur puis reprend un peu de largeur et part ensuite en pointe assez longue.

Le centre axial de la lame comporte un creux en arc léger avec la matière repoussée en relief et formant une arête de chaque côté.

Une frise de décoration est ciselée dans ce creux, avec des losanges et des demi losanges allongés, ainsi que des décorations en points et triangles, puis un lézard pour finir en pointe.
Cette frise est présente sur les deux faces.

La poignée en bois est large avec un fort étranglement central entouré de fil de laiton assez épais.
Le haut de poignée est de forme de demi-lune à larges facettes concaves.

La poignée épouse bien la tenue en main.

@ll@n