Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Lokélé Topoké 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 8 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     40 cm.
  • Poids : 
    251 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, Laiton.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Mongo, Anamongo.
  • Ethnies : 
    Lokélé, Topoké.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Ex collection Française.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Âmes de formes Formes de lames n° 68.

Synopsis

Localisation


Les Topoke (prononcer Topoké) sont un groupe ethnique faisant partie des Ana-Mongo.

Ils habitent le territoire d’Isangi, district de la Tshopo, province Orientale, République démocratique du Congo en Afrique centrale.

Les Topoké occupent un vaste espace qui s’étend de part et d’autre de l’affluent Lomami. Sur la rive gauche, ils se rencontrent entre 1° latitude Nord et 0°10′ latitude Sud tandis que sur la rive droite, les Topoke occupent l’angle formé par l’affluent Lomami et le fleuve Congo entre 23°40′ longitude Ouest et 24°10′ longitude Est. 

Mis dans l’impossibilité de pénétrer à l’intérieur de la forêt sauvage, le colonisateur s’est contenté des limites naturelles formées des cours d’eau.

Ainsi, les Topoke habitent l’espace limité à l’est par l’affluent Lomami, à l’ouest par les rivières Loleka, Liolo et Lokankaie, au nord par le fleuve Congo et au sud par les rivières Loyo et Lohale.


Avec l’évolution et la fin de la colonisation, ces limites régionales sont actuellement dépassées notamment au Sud par l’insertion du territoire des Bolomboki jadis annexé à Stanleyville et au Nord-Ouest par la reprise totale du territoire des Lokombe.

Réf : Wikipédia.


Chefs de village Topoké, avec leur épée courte nommée « empute » dans leurs étuis et sous le bras gauche.
Photo inconnue pas de référence.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte est exceptionnelle en qualité de forge, mais surtout par la qualité du design et des ciselures du décor central de la lame en recto-verso.
Les ciselures sont d’une extrême finesse et d’une régularité sans faille.
Les lignes sont très fines et très serrées, parfaitement parallèles, que ce soient les arcs de cercles, les portions de lignes brisées ou les petits flashs.

Autour du dessin du bas, qui est un assemblage d’arcs de cercles, est ciselé un liseré en rinceau linaire (feuilles de fougères)  en ligne sortant légèrement du décor.
La lame parfaitement symétrique est assez complexe et de niveaux différents dans sa largeur.
En partant de la soie qui traverse la poignée, repliée en bout, la lame monte en évasement extérieur cranté sur les côtés, formant deux ergots pointus, puis s’étrangle sur environ six centimètres pour reformer deux protubérances et repartir en pointe vers le bout.

La lame marquée d’un beau martelage est plus épaisse sur le centre, là où est ciselé le décor qui va presque en bout de lame
.
Côté droit de cette lame, une légère pente s’amorce à partir du décor puis est brusquement marquée par la pente d’affutage ; l’arrière du même côté est plat et le côté gauche de même.

Quand on tourne l’arme sur l’autre face c’est identique, ce qui veut dire que l’on est sur un travail unilatéral, mais symétrique sur l’épaisseur, ce qui est rare dans le travail de forge africain.

La poignée en bois est petite, de base cylindrique avec un fort étranglement, ce qui lui concède un évasement en haut et en bas.
Elle est habillée d’une bordure de fils en laiton tressés et fixé à l’aide d’agrafes en fer de chaque côté, le reste est habillé de bandes de laiton fines en largeur.
Cette poignée possède trois crans en bourrelets verticaux de chaque côté de la lame, c’est certainement dû à l’insertion de fines tiges entre le bois et les bandes de laiton.
Elle est également traversée par la tige d’un petit contrepoids en diamant qui vient en bout de poignée.
Le tout est très compact, assez bien équilibré et très coupant, une petite merveille!.

@ll@n