Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mbole 5

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 14 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     59 cm.
  • Poids : 
    1200 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Mongo par la langue et la culture.
  • Ethnies : 
    Mbole.
  • Période estimée : 
    Années 1920-1930
  • Autres informations :
    Ex collection France. « Delcampe ».
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 205.
    De fer et de fierté p 176 /177.

Synopsis

Mbole, l’ethnonyme et signification 2


Les devises des groupes constituent leur mémoire collective et évoquent leur identité.


Les devises des groupes Yeyango, Yapandu et Kembe, par exemple, démontrent que l’identité collectives Mbole accolée aux différents groupes n’a pas existé avant leur installation dans le territoire actuel et qu’en dépit de l’unité culturelle chaque groupe avait son identité.


Parmi les Yeyango, l’annonce de la guerre, de la calamité naturelle et de messages se livrait en battant le xylophone à deux tons en commençant toujours par une formule immuable :   » Yeyango li afa, Kotundo, Kotundo ».

Littéralement, la formule se traduit :  » Les Yeyango du père, tous, tous « .
Outre les événements que le batteur du gong transmettait après la formule initiale, celle-ci révélait l’identité collective fondée sur le système de filiation paternelle.
La formule du groupe Yapandu commençait invariablement par la phrase : « Lotue, Lieki, Osenge, Okoko, tokelake isani? « .

Enfin la devise contient la mémoire de l’identité Yapandu et seuls les membres des lignages Lotue, Osenge et Okolo pouvaient répondre à l’appel que leur adressait la devise de guerre : « Comprendrez-vous l’étendue de l’affaire? ».

Enfin la devise des Kemnbe, « Tokoko tokumba, Yakembe, toka mbeko  » énumère les sous-groupes et collectivement les identifie comme « ceux qui portent les flèches enfouies dans les étuis ».
Une métaphore des « guerriers intrépides « .

Ces exemples démontrent à suffisance que les devises de guerre ne portent pas la mémoire d’une identité collective dont les frontières transcendaient celles du lignage.

Du reste, selon les formes linguistiques des identités collectives des groupes, le terme Mbole apparaît récent.
Au sein des groupes Mbole, la particule « ya » à côté d’un nom signifie  » descendants de  »  ou  » enfant de « .
Le terme Mbole s’écarte de la règle.

Cette exception affaiblit l’hypothèse selon laquelle les Mbole seraient issus de l’ancêtre éponyme Mbole et supporte la thèse que la conscience de l’identité Mbole a été acquise après l’installation des Mbole à Opala.

La déviation du terme Mbole des formules de formation des identités ethniques, le mutisme des formules immuables d’appel au gong sur une identité inclusive des groupes, la signification et l’origine du terme attestent la postériorité de l’identité à l’occupation du territoire actuel qui eut lieu au 19ème siècle.

« Rapport sur la chefferie des Yeyango », Opala, 1929.
Aussem and Vanderzavel. Colonisation et construction d’identités : l’administration belge et l’identité Mbole, 1910-1960 [article] sem-linkOsumaka Likaka

                                         Danse de femmes Bambole / Mbole.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte est élégante et assez surprenante avec son beau contrepoids diamant magnifique.
Ce contrepoids est emmanché dans la poignée en bois, assez petite, à étranglement central et entièrement recouverte de feuille de cuivre.

La lame est rigide malgré sa grandeur, sa plus grande largeur est dans l’évasement extérieur du bas.


La partie évasée rejoignant la soie n’est pas crantée sur son épaisseur contrairement aux autres déjà présentées, par contre elle est affutée.

Sur le côté gauche de l’axe de cette lame  est ciselée une largeur de décor formé de lignes parallèles. 

Cette décoration est accompagnée d’un très beau guillochage horizontal de la face de la lame sur un fond noir.

Le bord, lui, est plus clair ; cela sur les deux faces. 

@ll@n