Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mbudja Ngombé 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 9 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     60 cm.
  • Poids : 
    570 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, laiton,bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Ngombé.
  • Ethnies : 
    Mbudja, Doko, Ngombé, Ngbandi..
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Ex collection Danny de Waele..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires :
    De fer et de fierté P 146/147.
    Ngbandi Yakoma Luc Lefebvre p 92/93.

Synopsis

Les Mbudja et leur déplacements

La tradition orale des Mbudja, résidant actuellement dans la province de la Mongala, situe leur provenance du bas-Uélé, et de la descendance de deux frères pour ancêtres, à savoir l’aîné Budja et le second Eloa, qualifié de grand guerrier.
La lignée de Mbudja porte le même nom que leur aïeul, tandis que ceux du second frère sont nommés Budja Eloa.
En ce lieu originel, les deux descendances côtoient d’autres peuples de la région de l’Uélé comme les Azandé, les Babenza, les Mobango, les Mbati et subissent leur influence.
Cependant, devant la pression des conquêtes arabes du 18ème siècle, ces peuples poussent à leur tour les Mbudja à migrer vers le sud-ouest, dans l’actuelle région de Bumba où chaque descendance s’installe.
Les Mbudja longent les cours d’eau, spécialement de l’Itimbiri, tandis que les Mbdja Eloa occupent la partie nord du territoire embrassant un mode de vie de terriens.

Ce mouvement migratoire forcé est à l’origine de plusieurs fait guerriers posés par les Mbudja, spécifiquement nommés « Yalisika« .

Ils durent d’abord batailler contre les Azandés au moment de leur départ et bien qu’ils vainquirent ces derniers, le choix de la migration était fait.
Au cours de leur cheminement, ils subirent par la suite les attaques des Ngbandi qu’ils mirent en déroute.
Il en va de même vers la fin du 19ème siècle, face aux esclavagistes arabo-swahili surnommés « Matambatamba » en raison de leur utilisation d’armes à feu dont ils s’emparèrent.
Forts de ces victoires, les Mbudja s’en prennent aux peuples autochtones comme les Pygmées Batswa, les Ngombé et les Mongo, obligés de se réfugier au sud-ouest sur la rive gauche du fleuve Congo.

Quelques décennies après, c’est au tour des colonisateurs européens de faire les frais de la férocité guerrière des Mbudja, qui ne purent les plier dans l’exploitation éhontée du caoutchouc ayant conduit à trancher les mains des indigènes qui ne parvenaient pas a atteindre le quota fixé.

Durant ces nombreuses luttes menées pour s’imposer sur leurs ennemis, les Mbudja avaient mis en place une technique d’attaque connue sous le nom de « ehumba« , laquelle consistait à mener des razzias nocturnes dans les villages et point ciblés.


                                              Couple, type Bangala 1928

Descriptif de l'objet

 

Épée courte ifangbwa des Mbudja, des Poto, des Doko et des Ngombé.

La lame assez large
, lourde et rigide, de forme lancéolée allongée, possède un bel évasement rétrécissant, jusqu’à la partie ovalisée et ajourée d’une lucarne jouxtant la soie qui traverse la poignée en bois.  


A la hauteur de l’évasement se trouvent deux excroissances en pointe symétrique extérieure.    

La lame possède une forte rainure côté gauche, décalée de la frise centrale verticale.
La moitié de cette frise est décoré d’une ligne brisée, parallèle et l’autre moitié de flashs en biais face à face.   

La même frise est représentée sur le côté droit de l’axe central, mais avec les moitiés en décor de ciselures inversées, ceci, recto-verso.

Quatre insertions de laiton sont présentes sur la lame, deux au niveau des excroissances basse, et deux autres en haut avant la naissance de l’arrondi terminal.
La poignée est en bois  au départ elliptique, elle se termine en évasement conique cylindrique à facettes.
Elle est recouverte en grande partie de bandes de fer pas très larges.

@ll@n