Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Tchokwé Lunda 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 8 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     59 cm.
  • Poids : 
    642 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    Angola, République Démocratique du Congo,
    République Centrafricaine, Zambie, Namibie.
  • Peuple :
    Bantou.
  • Ethnies : 
    Tchokwé, Kaniok, Lunda.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1910
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Armes  d’Afrique centrale
    Jan Elsen p 254.
     

Synopsis

L’histoire des Tchokwé.

Les Tchokwé sont issus de la migration des Lunda vers le sud, au même titre que les Lunda du Sud et les Luvale, parmi d’autres.
Des conflits de succession au sein des lignages au pouvoir lunda, ont généré ces migrations successives.
Le mythe raconte ainsi l’avènement de Mwantiyavwa, nouveau chef de l’empire Lunda, né de l’union entre le chasseur Chibinda Ilunga (ou Tshibinda) et la souveraine Lueji.
Ces migrations ont participé à la fondation de nouvelles nations.
La plus importante d’entre elles date du XVIIe siècle, selon des documents portugais.
Les migrations suivantes étaient entrainées par le départ d’une partie de la cour et du peuple en raison des conflits de succession.
Ces scissions ont entrainé la formation des chefferies apparentées du Haut-Zambèze et du Haut-Kasaï : Luchazi, Tchokwe, Lunda, Ndembu et Luvale, parmi d’autres.
La grande mobilité des populations de cette région, jusqu’au XXe siècle, a favorisé leur mélange et la communauté de culture.
Au XIXe siècle on assiste à une période d’expansion / colonisation tchokwe, suivie d’un déclin très rapide avec la colonisation européenne. Celle-ci s’accompagna de la division des grandes chefferies en trois colonies, belge, portugaise et britannique.
Ce qui entraina l’extinction des arts de cour, mais aussi des arts rituels, lesquels survécurent mais très appauvris, dans les masques et les statues de culte.

      Angola, femme Tchokwé avec des ornements de nez et une coiffure en argile.

Descriptif de l'objet

 

Belle épée courte à lame large épaisse de base rectangulaire à resserrement central, pansue vers le bas juste avant la pointe.
La lame se présente en quatre divisions ou portions, deux de chaque côté de l’axe central et également de l’axe de resserrement horizontal.

Chaque portion est, par rapport à sa voisine (horizontale et verticale)  concave ou plane, ce qui fait qu’en diagonale, les deux sont planes et les  deux autres concaves. Tout cela recto-verso!. 


L’axe central renforcé est marqué d’une ligne brisée sur sa moitié basse.

La moitié haute, portion concave de droite, elle, est ciselée d’un double losange étiré et collé en bout dans le bas de la portion. 

La poignée à base aussi large que la lame possède une chape en chapeau de gendarme aplati puis monte en cylindre légèrement conique vers une formation presque sphérique formée de fils de fer arqués.

Au dessus se trouve un épaulement en boudin coiffé en bout d’un manchon à collerette en fer ou il manque certainement une partie conique  en pointe.
La poignée en bois est recouverte de cuir cousue avec un fil de cuivre très fin.
La partie en chapeau, ainsi qu’une bande centrale, plus une sous la sphère en fil de fer et au dessus sur le boudin, sont couvertes de très fins fils de cuivre tressés.
Cette lame a quatre facettes est pratiquement typique des Tchokwé, mais pas très facile à trouver.

@ll@n