Wongo Lélé 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 8,5 cm au plus large.
- Hauteur :
45 cm, 51 avec étui. - Poids :
505 grammes, 790 avec fourreau. - Matériaux :
Cuivre, bois, cuir, peaux et fourrure. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centrafricaine. - Peuple :
Anmongo. - Ethnies :
Wongo. - Période estimée :
Années 1920-1930 - Autres informations :
Ex collection Luc Lefebvre.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
De fer et de fierté p 238/239.
Synopsis
Wongo et leur voisin Lélé
Les Wongo vivent entre Ilebo et Tshikapa.
Leurs villages sont Biyenge, Iroro, Mpange, Maponu, Ndjembe, Maranga, Karuru.
Les Wongo sont les spécialistes de la fabrication des outils de guerre et ustensiles de cuisine et de culture de la terre.
Il s’agit de couteaux, machettes, cuillères, flèches, houes, …
Ils fabriquent aussi des œuvres d’art.
L’épée courte qu’il fabriquent est nommée phoogo ya kusa ainsi que l’étui.
Ces épées proviennent des Wongo et des Lélé, deux peuples vivant aux sud-ouest des Kuba auxquels ils ont emprunté nombre de coutumes et de styles de sculptures.
Ces épées étaient réservées aux chefs et aux notables.
Il est erroné de considérer ces épées courtes comme des armes Luba.
Que les Wongo et les Lélé aient adopté ce modèle d’épée courte des Lulua ou des Luba est bien certain, mais le mode d’insertion de la poignée dans la gaine et la gaine elle-même sont assez différents de ceux des Luba et des Lulua.
De plus, les poignées ont leur centre souligné par un anneau en bois sculpté dans la masse.
Du côté Lélé, les poignées en bois sont souvent gravées en croisillons et, parfois encore plus rares, avec des petites têtes sculptées sur le pommeau.
1950, Kuba à Mwéka avec une épée courte dans son fourreau.
Descriptif de l'objet
Cette belle épée courte de cuivre rouge épaisse et très rigide est une armes de prestige et de chef ou de notable.
La soie traverse entièrement la poignée en bois, de base cylindrique et conique inversée avec en son milieu un boudin central.
La partie haute en bout est cylindrique, et l’autre côté est fendu en deux formant deux lèvres où s’emmanche la soie.
La soie est épaisse dans la naissance de la lame, elle s’écarte et forme un losange à arrête centrale qui est arrêté par la base plate du départ de lame.
Ce départ de lame, deux fois plus large que le losange, forme deux pointes en extérieur se resserrant en fort étranglement, produisant la plus faible largeur de lame qui va l’élargir pour dessiner une grosse goutte d’eau ce terminant par une pointe presque cylindrique.
Cette lame possède un remarquable martelage de surface et un beau renfort central recto-verso.
Le fourreau est en bois composé de deux parties assemblées avec de la peau tannée d’antilope cousue a l’arrière du fourreau.
Ces deux parties sont sculptées en haut en formant un bec central et extérieur.
Le haut étant arrondi de forme creuse prend la forme du bas de la poignée formant ainsi son logement.
Deux tétons sont également sculptés sur l’extérieur de la planchette, servant à maintenir la peau qui en séchant va se rétracter.
Des barrettes (en rotang ou éclisses de bois) sont passées sous la peau avant le séchage, cela permet de fixer la peau à différents endroits importants.
Le bas du fourreau est de forme triangulaire avec une boule de cuir en bout.
Une courroie de transport en fourrure y est fixée et rejoint la partie haute.
Très peu d’épées courtes en cuivre comme celle-ci sont connues ; elles sont rares.
@ll@n