Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yaka Suku 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 3,4 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     60 cm.
  • Poids : 
    482 grammes, 575  avec fourreau.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuir.
  • Pays : 
    Ex Zaïre, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Lunda.
  • Ethnies : 
    Yaka, Suku.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 253.
    Armes traditionnelles d’Afrique; p 113.
    Tristan Arbousse Bastide.

Synopsis

Les Bayaka Origine

Aux abords immédiats du Moyen-Kuango vivent les Yaka (Bayaka) et les Kusu (Bakusu).
Ces deux peuples occupent les hautes terres creusées par plusieurs affluents du Kasaï : le Kwango, la Wamba, l’Izia et la Luie.

Yaka et Suku sont apparentés et se reconnaissent des origines communes.
La similitude de leurs institutions et les formes proches de leur art prouvent une grande proximité ethnique.
L’origine lointaine des Yaka est indécise ; certains supposent qu’ils proviennent de l’ancien royaume Kongo ; d’autres se tournent plutôt vers les Lunda ( Balunda).
Il est probable que la vérité synthétise les deux opinions à une population primitive, dite des Tsamba, où se mêlèrent des ressortissants de Mbanza Kongo.
Mais tous furent engendrés par une aristocratie venue de l’empire lunda au moment de la révolte des chefs contre Tshibinda Ilunga.

Quoi qu’il en soit, on ne saurait sous-estimer l’influence de l’empire lunda qui trouva ses limites les plus occidentales à la cour yaka, en même temps que le royaume de Kazembe indiquait la poussée orientale la plus lointaine.
Plus tard, les Yaka immigrés intégrèrent d’autres populations, Holo, Suku, et jusque dans le nord, les Hungana et les Pindi.

Il paraît certain que les Lunda ont exercé un moment leur pouvoir sur toutes les populations du Haut-Kwango; le meni konko des Suku fut vassal du mwaant yaav, le cas du kiamfu des Yaka est moins clair mais il apparaît, lui aussi, comme dépendant par quelque côté de la capitale Lunda.

A l’instar de celle de Kazembe, sa cour était à l’image de celle du mwaant yaav et son nom lui-même de kiamfu, ou mieux kiyaambvu, proviendrait d’une transformation du titre de l’empereur lunda.
Il y aurait à la fois un modèle et une certaine allégeance.
L’histoire semble le prouver.
Le grand chef Yaka rattache sa lignée à celle du mwaant yaav, un premier rameau des Lunda aurait conquis le territoire kwangolais au début du XVIIIe siècle; la dernière invasion fut dirigée par le chef Mwene Putu Kasongo.


                             Le Kiamfu des Yaka en 1972. Kasongo Lunda.

Réf : Joseph-Aurélien Cornet, Angelo Turconi,
Zaïre Peuples/art/culture, 

Fonds Mercator.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte se nomme meeli ya phoko.

Belle lame ogivale fine et longue à étranglement sévère avant la chape de la poignée, bombée en renfort sur son centre axial recto-verso.

Cette lame est de section ovale avec les bords très affutés, l’axe central légèrement plat est ciselé de deux lignes de points serrés de part et d’autre du plat.
La pointe se termine en langue de chat, arrondie en bout.
La poignée est de base cylindrique avec partie elliptique pour la chape, elle est recouverte de cuir cousu derrière.

Au dessus est fixée une belle quantité d’arcs torsadés en fer, formant une couronne de diamètre plus important que la partie cylindrique.

Au dessus, pour finir, est fixée une bouterolle en fer en double cône inversé pointe en bout, avec une collerette côté couronne.
Un fourreau classique pour cette arme est présent, fabriqué de deux planchettes de bois reliées par une couverture de peau tannée cousue à l’arrière.
Ce fourreau, (et c’est sa particularité) possède une terminaison discoïdale nettement plus large.
Trois bourrelets transversaux répartis sur la hauteur ornent l’étui, ainsi qu’une bande de fer plat qui enserre l’entrée de l’étui.
 

@ll@n