Les scarifications

Béchaud consacre trois vues de sa collection à deux femmes Sango (ci-dessous),
Ce sont vraisemblablement des sœurs, lesquelles se prêtent volontiers aux diverses poses permettant de bien mettre en valeur les véritables sculptures cutanées que sont les scarifications : celles-ci semblent étonner et attirer le photographe.
Il s’agit d’œuvres corporelles ethniques mais personnalisées qui témoignent chacune de l’adresse de l’opérateur mais aussi et surtout du courage patient de la personne opérée.
De petites incisions sont pratiquées et des substances insérées dans les plaies dans le but de retarder la cicatrisation.
Il en résulte la formation de chéloïdes, boursouflures fibreuses cicatricielles plus ou moins accentuées.

Compte tenu des conditions d’hygiène de l’époque, on imagine aisément les conséquences sanitaires qui pouvaient parfois s’ensuivre.

                                 Scarifications et coiffures des femmes Sango.