Le voyage (suite 2)

Le vapeur qui remonte la rivière doit s’arrêter pour s’approvisionner en bois, ce qui permet aux passagers de découvrir les populations riveraines.

Des femmes portent des torques en cuivre, bijoux qui caractérisent les Monzombo jadis nommés « Bondjos » et occupant la région de Bétou à Mongoumba en face de la localité belge de Libenge.
Les femmes ont comme pagne une ceinture de cinquante centimètres de long, formée d’une série de tresses, de fibres de bananiers.

Comme ornements, elles portent quelques bracelets de cuivre jaune ou rouge et un tour de cou original, un carcan haut de cinq centimètres dont la coupe est celle d’un fer à T qui se termine derrière la tête par deux volutes gracieuses.
Ces colliers n’ont pas plus de charnières que ceux portés par les femmes Boubanguis et ne peuvent s’enlever que très difficilement.

On est obligé de se coucher sur le sol, de passer des deux côtés du collier des cordes que l’on amarre solidement à des piquets et que l’on mouille, ce qui fait alors écarter les deux branches du collier.

« L’Albert Dolisie » arriva à Bangui, le point extrême ou les bateaux à vapeur peuvent remonter.
Là, l’Oubangui a son cours barré par des rochers de quartzite; et sur une longueur d’environ 60 kilomètres une série de barrages entravent la navigation.
Le poste est situé dans un cirque de collines abruptes.
Il est bien en dehors de la grande forêt, cependant une bordure forestière qui par places fait plus de 2 kilomètres de large, environne encore le fleuve.

                           Brazzaville capitale historique du Congo français