Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Yakoma Basakpwa 9

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 8,6 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     35,5 cm.
  • Poids : 
    403 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    Ex Zaïre, République Démocratique du Congo,
    République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Bantoue.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango, Ngbandi.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Intermédiaire, Karl Martinenghi..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 

    Beauté fatale Jan Elsen, p 166.
    Ngbandi Yakoma Luc Lefebvre 2017 p 72/75.

    Réf : texte de mon ami Didier Carité, auteur du livre Auguste Béchaud, photographe-soldat en Afrique centrale 1909-1912.

Synopsis

Le voyage (suite 5)

Les rapides sont formés par l’étranglement du lit de la rivière entre les parois d’une chaîne qui est le rebord d’une immense cuvette.
Les eaux se sont fait un chemin créant un seuil.
Partout d’énormes rochers noirs coupent le thalweg, rejetant à droite et à gauche le courant qui acquiert une très grande vitesse, à moins que d’autres rocs le brisent.
Le fleuve en ces endroits-là est vivant, c’est une force à vaincre.
Les pagayeurs Banziris et Yakomas ont atteint la perfection dans cet art.
Parfois ils semblent abandonner la lutte, la pirogue emportée par le courant dérive – peut-être va-t’-elle se briser contre les rochers ? – quand les hommes s’arc-boutent sur leurs longues perches et la lancent dans une direction meilleure.
Livrés aux eaux et à ces hommes, enfoncés dans son embarcation, on assiste à ce spectacle.
Sans un mot, on retient son souffle, en proie à une émotion profonde, le corps allongé dans une position d’abandon, l’œil volontairement distrait car tous les yeux sont tournés vers vous pour voir si vous êtes un chef blanc ou un esclave.
Si votre contenance a été bonne, des journées entières vos pagayeurs chantent vos louanges ; si le jugement est défavorable, ce sont des lazzis répétés.
Bien des Européens peu sportifs et  auxquels la langue des indigènes échappe totalement ne comprendront jamais pourquoi leur autorité est soudain devenue nulle.
C’est ainsi qu’aux rapides de l’éléphant on reçoit le baptême du Haut-Oubangui. » Baron E. de Villelume, au cœur de l’Afrique ».


                              Femme Gbanziri, cheveux tressés en petites nattes.

Descriptif de l'objet

 

Pour cette belle petite épée courte on rejoint le premier type, sans les ergots en bas.
La partie basse avant la soie est très épaisse, de forme rectangulaire, ciselée au milieu d’une rainure profonde entourée de flashs en biais et de décors pointés sur les angles.
La lame à proprement parler s’évase tranquillement en montant pour prendre une belle largeur et revenir vers le centre, le centre est écarté en deux parties, formant une découpe de forme triangulaire au milieu.

De ce fait, la pointe est séparée en deux parties égales, chaque partie à une insertion de cabochon en cuivre rouge.
Cette lame est ciselée d’une ligne de points, doublée d’une ligne en flashs parallèle sur l’axe médian ; d’autre part, deux belles rainures en épaulement sont collées à cette ligne sur le côté gauche, idem quand  on la retourne.

Très belle recherche dans la décoration, ce qui en fait un modèle rare.
La poignée de base cylindrique se termine par un évasement conique à petit retour arrondi.
Elle est ornée d’un fil de cuivre de bon diamètre, de fil de fer torsadé sur la partie conique et de petits clous de tapissiers perforés sur le bout, côté sortie de soie repliée.

@ll@n