Akan Abbey 2
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 5,5 cm au plus large.
- Hauteur :
60 cm. - Poids :
530 grammes, 695 avec fourreau. - Matériaux :
Fer forgé, laiton, cuir, tissu et bois. - Pays :
République de Côte d’Ivoire. - Peuple :
Akan. - Ethnies :
Abbey, Baoulé. - Période estimée :
Années 1880-1920 - Autres informations :
Ex collection Normand.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 33.
Synopsis
La révolte des Abbey contre les colons de 1906-1916 (suite)
Agboville est une ville créée par les colons après l’évacuation des populations du village d’Ery Makouguié à cause l’épidémie de malaria.
Rapidement cette petite cité devient le principal poste militaire du canton abbey.
Après le soulèvement des populations, cette localité devient en 1916, chef-lieu du cercle de l’Agnéby qui renferme la subdivision d’Agboville et d’Adzopé.
Certains faits historiques vécus dans cette région suffisent pour dire que cette zone a été le berceau des contestations et de l’opposition à l’administration coloniale.
En 1944 par exemple, le Syndicat agricole africain (SAA) fut créé dans cette région, précisément dans les campements agricoles de Joseph Anoma et de Gabriel Dadié.
Le colatier (plante tropicale produisant la noix de cola) sous laquelle s’est tenue la réunion de création du Saa n’a rien perdu de sa verdure.
Cet arbre est devenu un lieu de pèlerinage pour les militants du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), parti politique qui est sorti des entrailles du Saa.
Henri Konan Bédié, président de cette formation, n’a pas manqué d’aller s’incliner au pied de cet arbre, plein d’histoire au cours de la visite qu’il a effectuée dans cette région du 9 au 19 septembre.
Sur ce qu’il convient désormais d’appeler l’affaire Rubino, Nanan Okoma Calvaire, employé de l’usine COTIVO à la retraite et membre de la notabilité de cette localité, a rappelé les faits tels qu’ils ont été racontés par son père qui était un acteur clé de la révolte.
Pour lui, les Abbey ne sont pas des rebelles, encore moins des cannibales.
A en croire ce gardien de la tradition, l’Abbey tient à son honneur, à son intégrité et à sa dignité comme la prunelle de ses yeux.
C’est quand on veut porter atteinte à ces valeurs qui lui sont cardinales qu’il démontre sa face cachée.
Les yeux plongés dans les souvenirs de son enfance, ce sexagénaire raconte avec délectation cette histoire telle qu’il l’a reçue de son père autour du feu de bois.
(Suite dans Akan Abbey 3).
« Par Afrikhepri Fondation » Kra Bernard.
Réf : photographie de Hans Himmelheber 1930.
« Entrée des guerriers à Kondena » (Musée Rietberg Zürich, Culture Baule, 1997).
Descriptif de l'objet
Cette épée pas tout à fait droite possède une lame épaisse avec un renfort plat au centre, accompagnée d’une belle pente d’affutage de chaque côté.
Le bout de cette lame est légèrement évasé et se termine par une découpe en vague.
Une belle poignée, je pense, avec une âme de bois entièrement recouverte de cuir épais sur les portions les plus larges, et recouvertes de tresses en cuir sur les intervalles plus fins.
Cette poignée est composée d’une base large, de section ovale en bandeau puis une petite partie cylindrique, suivie d’ une section plus grande et plus large, d’une autre petite cylindrique couronnée par un chapeau cylindrique large avec le même type d’araignée en fer au bout (que l’on retrouve sur l’épée précédente).
En fait, la construction de la poignée est identique, sauf que les matériaux sont différents
Cette poignée est agrémentée de décorations en clous de laitons en lignes sur les grosses parties cylindriques, verticales ou horizontales.
L’étui est entièrement en cuir avec coutures sur les bords, il est quasiment rectangulaire.
La partie haute d’entrée de lame est plus épaisse et, possède une tresse verticale où est fixée une lanière de transport en tissu roulé.
Très belle patine de l’ensemble, étui et poignée.
@ll@n