Reliquaire ou « tolo » (Suite) 2

Dans certaines familles, ce récipient est remplacé par un objet de grande taille et venant des générations passées : grand tambour horizontal cylindrique monoxyle à deux lèvres ou, si possible, par un objet métallique : souvent, c’est une grande cloche d’alarme de plus d’un mètre de long faite de deux joues bombées et soudées sur leur pourtour.

On y ajoute à proximité, le cas échéant, un souvenir personnel du dernier chef défunt : sagaie emmanchée, couvre-chef.
Enfin, ce peut être une pierre noire, rugueuse, trouvée dans le lit de l’Oubangui, à l’étiage, qui a attiré l’attention d’une façon spéciale, et toute semblable à celles qui sont la matérialisation des génies/ginaro.

Dans ce dernier cas, ces pierres sont l’objet d’un culte organisé.
Le ngu tolo considéré comme masculin parce que représentant les ancêtres mâles porte un nom, généralement le même que celui du lignage, exemple :  tolo MBomba.
Il est détenu et fait l’objet des soins intermittents du chef de lignage.
Les sœurs de ce dernier en nettoient  de loin en loin les abords.

Les hommes peuvent lui construire un abri si l’auvent d’une case ne paraît pas suffisant pour le protéger de la pluie ou que l’on veut, pour une raison spéciale, lui manifester une attention particulière.
Symbole et signe visible de l’autorité du lignage, il passe de droit au successeur reconnu en cas de décès du précédent titulaire.  

                                           Congo Français et Dépendances :
           Jeunes filles Yakoma ornées de fausses chevelures coutume de coquetterie.