Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Yakoma Sango 13

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de lame : 5,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    41,5 cm.
  • Poids : 
    140 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuivre, bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bantou, Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Intermédiaire. Éric Claude.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre.
    Panga na visu p 108/109.
    Beauté fatale Armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p 166/189.

Synopsis

Les bénéficiaires
de la puissance du tolo 2

Quand une nouvelle épouse entre dans une famille, lors du mariage, elle doit apporter un coq.
On la fait asseoir dans la maison avec le tolo sur les genoux.
La tante paternelle, sœur du père du mari, après avoir invoqué les ancêtres, égorge le coq sur le seuil et verse le sang dans le reliquaire et en met en croix sur le ventre, entre les omoplates et sur le front des nouveaux époux.
La volaille est ensuite mangée par la tante, le grand-père et autres parents du mari.
Désormais, le tolo, les ancêtres, veillent sur la fidélité de le femme.
On présente également les enfants nouveau-nés aux ancêtres pour les mettre au bénéfice de leur puissance.
Cette présentation est aussi la certification de la filiation qui empêche pour l’avenir la conclusion éventuelle d’unions incestueuses.
Il ne s’agit, bien sûr, que des enfants nés dans la famille et qui pourront être considérés comme des membres authentiques et normaux.

La présentation a lieu de trois à huit jours après la naissance et c’est l’occasion, une fois de plus, pour le mère, de déclarer que l’enfant est bien conçu des œuvres du chef de ménage car la fidélité des femmes est constamment suspectée.
Elle doit écarter les soupçons à différentes occasions : lors de la consultation du tolo, lors d’un accouchement difficile, lors de la cérémonie de présentation de l’enfant, enfin lors de l’ensevelissement de son mari.
Selon l’occurrence, la femme reconnaîtra ou non que l’enfant est adultérin, faute de quoi elle s’expose à voir l’enfant mourir ou à mourir elle-même.
Dans le premier cas, elle doit aussi livrer le nom de son complice auquel une amende sera infligée.
L’enfant pourra néanmoins être conservé dans la famille et adopté, quitte à ce que plus tard son vrai père puisse le racheter s’il le désire.
Sinon l’enfant sera abandonné ou élevé sans que soit requise la protection des ancêtres sur lui.
Si notoirement, l’enfant est adultérin, la présentation aux ancêtre n’a pas lieu.
Outre les enfant illégitimes, les jumeaux ne sont pas non plus présentés au tolo car  ils sont considérés comme doués d’une puissance équivalente à celle des ancêtres, ils sont des êtres quelque peu surnaturels.

 

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courbe « ngondi » est assez curieuse par sa forme et sa direction, la face avant fait que la pointe se trouve sur la gauche. Pas très courant.

La lame est rigide malgré la faible largeur du corps.
Le corps assez long est de largeur constante jusqu’à la formation d’un gros bulbe qui, du côté droit, est bombé et, côté gauche, bombé également en formant une pointe extérieure.
A partir du bulbe, la lame monte en courbe pour finir par une belle pointe sur la base d’un angle droit.

Seule la courbe extérieure au-dessus de l’ergot est affutée.
Le corps et la partie courbe intérieure présentent des creux parfaitement réguliers sur l’arrête, donnant un beau relief.
La lame est perforée de trois trous circulaires, dont un au niveau bas de corps et les deux autres dans la partie bulbe.
La petite poignée cylindrique de faible diamètre est habillée d’un fil de cuivre assez gros.
La surface de la lame porte de belles traces de martelage.

@ll@n