Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango discoïde 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 13 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     48,5 cm.
  • Poids : 
    280 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Bantou, Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango.
  • Période estimée : 
    Années 1890-1920
  • Autres informations :
    Ex collection Joséphine Baker.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre p 57.
    Panga na visu p 108/109.
    Beauté Fatale Armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p166/169.
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    Cette épée courbe « gondi » est référencée dans le livre
    de
    Luc Lefebvre
    Ngbandi Yakoma, 2017,  p 57, n° 86.
                           
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Synopsis

Les Jumeaux 2

Comme d’habitude, le cordon ombilical est coupé avec un éclat tranchant de rachis de palme et, comme les autres nouveau-nés, les jumeaux sont lavés à l’eau, mais froide « pour qu’ils crient longtemps », puis oints d’huile de palme et frottés avec de la sciure d’acajou/mbio.

Les placentas, au lieu d’être enterrés (non confiés au fleuve) sont mis dans deux jarres ou canaris fournies par les lignées paternelle et maternelles.
Celle de la lignée paternelle est légèrement plus grande que l’autre.
Ces canaris (ta) sont garnis extérieurement de larges feuilles d’une liane qui pousse sur les stipes des palmiers.
Ces feuilles sont disposées en couvercle pour empêcher la pluie d’y entrer.
On met dedans des tiges de patates et des racines jeunes de pousses de fromager, broyées avec des copeaux d’acajou et de l’eau.
Chaque jour, on y ajoute quelques gouttes d’huile de palme.

Ces canaris-de-jumeaux (ta-ngbo) sont disposés à l’une des extrémités du village, à l’orée de la brousse, sur des supports plus haut qu’un homme, faits chacun d’une branche trifourchue, plantée de chaque côté du sentier.
La mise en place de ces cruches fait l’objet d’un rite collectif.

A cette occasion, les femmes du village se vêtent  » à l’antique « , c’est-à-dire portant, par dessus l’étoffe qui leur sert de jupe, des rameaux feuillus fixés à leur ceinture, sur le bas-ventre et sur les fesses.
Elles se rendent à l’extrémité du village opposée à celle où ont été plantés les supports, et deux hommes, portant chacun une ta-ngo (cruche de jumeaux, contenant une partie de l’enveloppe placentaire) les accompagnent.
Puis elles s’ébranlent ensemble pour traverser le village en une marche syncopée, trois pas en avant et un en arrière, agitant les bras et la tête selon la cadence donnée par le raclement d’une corne (orogo).
Suite dans jumeaux 3

Réf : Persée  : Société des africanistes

 

Descriptif de l'objet

 

Cette grande épée courbe « ngondi » provient de la collection de Joséphine Baker.
La lame est longue, assez rigide, elle commence en bas par une partie bulbeuse.
Cette partie en bulbe a été formée lors du forgeage par
quatre lucarnes arquées parallèles fendues et écartées entre elles, ce qui a formé le bulbe.

La lame s’évase vers l’extérieur formant un ergot pointu de chaque côté, ensuite elle se resserre en diminution constante
puis oblique en courbe franche, redescendant même un peu avec une grosse terminaison discoïde.

L’axe de cette lame possède un renfort plus épais, une courte décoration en ligne de points en bas et deux perforations rondes dans la partie discale rejointe par deux lignes parallèles horizontales, tout cela sur les deux faces de la lame.
Tout le tours de la lame est affûté.

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