Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango discoïde 4

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 13 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     31 cm.
  • Poids : 
    130 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuivre, bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bantou, Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma Sango..
  • Période estimée : 
    Années 1890-1920
  • Autres informations :
    Galerie Majestic Paris.
    Vente Baecque.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre p 57.
    Panga na visu p 108/109.
    Beauté Fatale Armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p166/169.

     

Synopsis

Les Jumeaux 4

La mère des bébés a préparé une décoction de feuilles vo et une pâte de kaolin.
Le rite consiste en un simulacre de lavage rapide avec la décoction appliquée avec des feuilles bouillies, puis une série de taches jumelles/djwa de terre blanche faite avec deux doigts au milieu du front, aux tempes, à l’épigastre, aux seins, aux épaules, aux coudes et aux poignets.
Certaines opératrices en mettent parfois bien davantage.

La famille tue deux poulets de couleur quelconque, les cuit à l’huile de palme avec des bananes-plantains/fondo dans deux marmites et les donne à manger aux enfants du dehors qui, pour l’occasion, dansent.

Deux domaines vont être délimités : l’enclos des jumeaux et de leur famille et le reste du village, la limite étant figurée par une clôture sommaire établie par le père.
Le père, en effet, est tenu de revêtir un costume spécial, à confectionner des clochettes* et à dresser un abri enclos.
Dès qu’il le peut, c’està-dire dès qu’il a pour ceinture la liane ngombo,, le père porte l’ancien costume traditionnel qui ne comporte qu’un simple cache-sexe/ngumba.
Il va aussi ramasser deux graines de palmier-rônier et coupe chacune d’elles en deux par le milieu de façon à obtenir quatre clochettes ovales semblables.
Il les assemble par paires avec des poignées courbes en rotin, les deux demi-graines étant placées à plat, l’une à côté de l’autre dans un même plan.
Ces clochettes doubles/nzambo sont dédiées aux jumeaux.
Elles servent à les « prier »/vro et à requérir leur aide en leur absence.
Il convient de les frapper tous les soirs pendant toute la petite enfance des bébés.
Enfin, sans perdre de temps, le père construit avec des rachis et des palmes, des roseaux ou des branches, à proximité immédiate de sa case, un abri ouvert.
Sorte de petit hangar sans cloisons pour abriter les lits des jumeaux et de leur mère.
Ceux-ci y sont installés et doivent y rester, en principe, jusqu’à ce qu’ils marchent.
Ce n’est qu’après la nuit qu’il entoure, à quelque distance, l’ensemble formé par sa case et le nouvel abri d’une clôture faite de pieux supportant des tiges horizontales ou un filet usagé destiné à marquer une limite, à arrêter les influences extérieures et, surtout, à indiquer la zone où la propre influence de ses jumeaux s’exerce, zone dans laquelle ceux qui y pénètrent ou qui y vivent sont tenus à certains comportements.

Réf : Persée  : Société des africanistes


* Ce sont en réalité des gongs ou clochettes sans battants.

 

Descriptif de l'objet

 

Épée courbe « ngondi » d’aspect général courbée à presque quatre-vingt-dix degrés se terminant par une partie discoïde disproportionnée par rapport à la taille.
Cette partie discoïde ovalisée vers le corps est perforée de deux trous, plus carrés que ronds.
Le corps ensuite se courbe rapidement en une belle courbe puis descend en pente symétrique légère formant un bel évasement supportant deux ergots dans sa plus grande largeur.
Il revient ensuite en évasement très rapide pour former la base de la soie plus épaisse qui entre dans la poignée.

Cette lame possède une pente d’affutage sur tout le tour y compris le disque, sauf une partie courbe intérieure, qui est marquée de creux sur son arrête formant un beau relief sur la face avant, ce qui nous incite à y voir une lame pour gaucher.
La surface a de belle marques de martelages bien régulières.
La poignée de base cylindrique à étranglement léger et de petit diamètre est recouverte d’un enroulement de fils de cuivre assez gros.

Cette arme provient d’un lot de trois, collectées en même période.

@ll@n