Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango discoïde 5

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 16 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     41 cm.
  • Poids : 
    165 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple : Bantou, Ngbandi
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango..
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Galerie Majestic Paris. Ventes Baecque.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre p 57.
    Panga na visu p 108/109.
    Beauté Fatale Armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p166/169.

Synopsis

Les jumeaux 5

Le premier soir suivant la naissance des bébés, avant que cette clôture magique ne soit dressée et alors que le village est soumis aux interdits sonores et alimentaires, une danse est organisée dès la tombée de la nuit, à proximité de la case où a eu lieu la naissance double.

Tout le monde doit y participer pour en quelque sorte se présenter aux nouveaux jumeaux en chantant des phrases ritournelles ou des chansons plus longues ou plus élaborées.
Cette danse commencée à la nuit tombante dure jusqu’à ce que les jumeaux soient tous deux endormis, moment très difficile à discerner quand il s’agit de nouveau-nés, malgré le bruit et le vacarme.
Elle se fait comme toujours, en tournant en rond, épaule gauche en dedans et sans recherche chorégraphique.

C’est l’occasion d’une joute discourtoise entre la branche paternelle et la branche maternelle des bébés, chacune faisant reproche à l’autre de cette naissance anormale, et tous en profitent pour énumérer à chacun des parents tout ce qu’ils lui reprochent et les défauts qu’ils lui trouvent.
Les voisins et les autres villageois se joignent selon leurs sympathies ou selon leurs intérêts à l’un ou l’autre groupe et ajoutent publiquement leurs sarcasmes ou leurs griefs personnels.
Dans certaines chansons, les tantes maternelles se plaignent : « Dans la famille, jusqu’à présent, les enfants étaient beaux. Comment se fait-il qu’on puissent enfanter des jumeaux aussi laids ?  » (« Mo ya le mbinba, mo ya le ngunde » tu as des yeux d’hippopotame, tu as des yeux de crocodiles).
Chaque parti cherche à dominer l’autre par ces chants et c’est l’occasion d’un magnifique tapage où les rancunes se débrident.

Certains danseurs, pour être plus sûrs d’être entendus, viennent crier leurs reproches aux oreilles du père ou de la mère qui doivent terster impassibles, ne pas se formaliser de toutes ces attaques et les prendre comme des plaisanteries bénéfiques.

Il arrive que les bébés soient pris, passés de mains en mains et manipulés violemment malgré leurs pleurs et leurs cris pour être replacés sur leurs lit ou dans le giron de leur mère ou sur les genoux de leur père.
Quand on pense que les bébés dorment enfin, exténués et abrutis de bruit, chacun des participants vient les saluer et leur demander bonne réussite pour ses projets et ils se se retirent ensuite.
Seule la famille continue toute la nuit, en plein air, sous un auvent de case ou sous le hangar neuf, à frapper sur les tambours ngo et sur les clochettes nzambo.
Celles-ci, par la suite, serviront à couvrir le bruit des pleurs des bébés, le barrissement de l’éléphant, le bramement de l’antilope, le chant du coq, l’aboiement du chien et, en général, tous les cris d’animaux que les jumeaux ne peuvent entendre sans risquer de mourir.

Réf : Persée  : Société des africanistes

 

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courbe « ngondi » n’est pas très rigide, elle commence en bas par une partie fendue pas très large .
La lame s’évase vers l’extérieur formant un ergot de chaque côté, ensuite elle se resserre en diminution constante puis rejoint une partie identique de la même forme.
Ensuite elle oblique en courbe franche, à angle droit qui continue et englobe une partie discoïde, une diminution très sévère en forme de langue avec un creux symétrique sur chaque arrête pour finir la pointe en fer de lance.
L’axe de cette lame possède un renfort légèrement
plus épais et traverse toutes les parties quelles que soient leurs formes jusqu’à la pointe qui, elle, possède une rainure sur sa moitié.
La partie creuse en largeur, sous la pointe, est habillée d’un enroulage de fils de cuivre très fins et serrés.
Tout le tours de la lame est affûté d’un bout à l’autre.

La poignée en bois de base cylindrique à bout évasé et conique est habillée de fil de cuivre épais, la partie conique est nue
Cette arme faisait partie d’un lot de trois, collectées ensemble.


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