Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Banda 1

Fiche technique

 
  • Taille
    Largeur : 24 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    51 cm.
  • Poids : 
    448 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, fibres végétales et cuir.
  • Pays : 
    Zaïre, Congo, Soudan du 
    Sud, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Banda.
  • Ethnies : 
    Banda/Gbanda.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1910.
  • Autres informations :
    Ex collection américaine.
    Intermédiaire Éric Claude.
    Collection Mémoire-Africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Tribal arms monograph.
    Vol 1/N°1 p62
 

Synopsis

L’oubangui Chari

L’oubangui Chari : La majorité des habitants de la Centrafrique ou R.C.A se sont installés sur le territoire.
Les premiers habitants de ce pays autrefois totalement couvert par la forêt étaient les pygmées Babingas, suivis par les Bantous et les Peuls.
Les populations de langue soudanaise ont ainsi à cette période migré vers les forêts, pour fuir l’arrivée des guerriers peuls et les marchands d’esclaves.
Mais l’esclavage a été malgré tout un fléau omniprésent dans les plateaux de Centrafrique durant le XIXe siècle.
Le pays a par la suite été annexé par les expéditions arabes de Bahr al-Ghazal.

Les Banda/Gbanda vivent en Centrafrique, République Démocratique du Congo, Cameroun et Sud Soudan.
Cette population comprend plusieurs sous-groupes tels que les Linda, Kreich, Yakpa, N’Gao, Togbo, N’Diri et Dakpa.
La race Banda a pour berceau la vallée de la haute Koto et de l’Ouakka, affluent du Kouango, mais ce peuple a effectué une migration générale vers l’ouest, occupant l’une après l’autre la vallée de la Kémo, du Bâ-Mingui, du Chari.
Ce déplacement de populations était dû au razzias de Rabah et des Etats du Semoussi ; a contrario, il est quasiment certain que les razzias des Nubiens et des Arabes du Soudan oriental ont dû amener les Banda vers la vallée du Nil.

Il est certain que les Banda n’avaient aucune cohésion car souvent les tribus étaient en guerre les unes contre les autres.
Ce manque de cohésion leurs coûta cher et ils ne purent résister aux attaques des Arabes mieux coordonnés et, de plus, armés de fusils.
Seuls deux chefs Banda de chez les N’gaos résistèrent aux envahisseurs et ont laissé une réputation de grands guerriers : V’lança Diama et Bolohoro, grands chefs des Ungourras et des Kas.
Les autres se sont laissé razzier et dominer.
Les tribus Banda sont nombreuses, mais à cette époque (avant 1890) elles l’étaient encore plus, et beaucoup d’entre elles ont été détruites ou se sont dissoutes, absorbées et arabisées.
Les Djougourou et les Fouka ont disparu, les Védéré, Agbandos, N’gamoros, Tugbadas, Krouma et les Lindas sont quasiment réduits à néant.

Les razzias de Rabah étaient nombreuses et toutes les tribus en ont souffert à part les Yakoma, situés plus haut, auxquels les envahisseurs ne s’attaquèrent pas.

 

Descriptif de l'objet

Ce beau couteau de jet, très rare, nous vient de Centrafrique.

Les Banda sont connus pour leurs armes de jet, compactes et performantes dans le vol.
Ce couteau est différent des autres modèles où la plupart ont deux lames en tête, en plus du grand ergot en bas sur la droite, ce qui nous fait trois pointes. Celui-ci n’en a que deux, une courbe dans la continuité du corps et l’ergot en bas à droite.

La lame est de forge ancienne et assez épaisse, marquée par une ligne centrale médiane qui apporte un renforcement recto-verso à cette lame.
La tête rappelle certains couteaux de type faucille avec son grand épaulement.

L’affutage de l’arme part de l’épaulement en tête pour basculer sur le côté intérieur de la courbe jusqu’à environ 10 cm de la poignée.
Poignée entourée de fibres végétales et recouverte de peau animale cousue sur l’arrière.

Il se peut que ce modèle soit une transition entre le couteau faucille et les armes de jet ou vice-versa.

@ll@n