Reconnaissance.

Avec l’introduction de la tôle importée et bon marché au 20ème siècle, la disponibilité des lames s’est considérablement accrue.
La facilité avec laquelle le nouveau métal mince était coupé a donné lieu à des motifs extravagants et non traditionnels.

Les puristes excluent de leurs collections les types exubérants ainsi que les lames de forme traditionnelle fabriquées à partir de métal importé, car elles sont sans vie.
En effet, une partie de l’attrait inhérent au fer  » natif  » est la richesse de l’alliage, une combinaison d’impuretés et d’autres métaux qui donnent une lecture multicolore, contrairement à l’éclat terne de la tôle.

Cependant, il n’y a pas que la tôle, il y a aussi le savoir faire des formes, malgré le fait que le manque d’épaisseur donne forcément moins de relief au travail de martelage.

Et puis on ne peut retirer aux Africains le fait que c’est à cause des colonisateurs que leur savoir-faire c’est appauvrit et à finalement disparu à force de vouloir brider ou supprimer leurs coutumes.

J’estime donc personnellement que ces armes de parades, de danses – sceptres et autres – ont le droit de survivre et d’être connues autant que les autres, car finalement c’est une continuité de la vie et de la culture africaines.
Une adaptation un peu forcée certes, mais c’est également un art à part entière.

@ll@n

           Couteau de parade asymétrique Ekonda, (collection privé Usa).