Flissa Kabyle 1
Fiche technique
- Taille :
Largeur de lame : 4,3 cm au plus large.
- Hauteur :
79 cm. - Poids :
270 grammes. - Matériaux :
Bois. - Pays :
Algérie, région de la Kabilie. - Peuple :
Kabyle. - Ethnies :
Iflissen. - Période estimée :
Années 1870-1900 - Autres informations :
Ex collection Française. Sens.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
La flissa Kabyle typologie.
Le petit catalogue des armes blanches Marocaines et
Algériennes. Éric Claude.
Les forgerons du Maghreb.
Sabre Kabyle C. Lacoste.
Synopsis
Attribution de la flissa
Ces armes étaient fabriquées par les membres de la tribu Iflisen à partir du fer produit localement et de temps en temps de fer importé d’Europe.
Le nom de Flissa semble d’ailleurs avoir été attribué par les Français en référence à cette tribu, l’appellation spécifique en Kabyle restant incertaine.
Les sources anciennes trop lacunaires ne permettent pas d’appréhender l’origine de la Flissa.
Toutefois, l’exploitation de mines de fer en Kabylie est attestée dès 1154 dans la région de Bougie.
La spécialisation dans la fabrication d’armes blanches y est mentionnée au XVIIe siècle.
En fait, aucun témoignage tangible ne nous est parvenu avant la fin de l’occupation ottomane et ce n’est qu’avec la colonisation française que cette arme est documentée.
Beaucoup font une parenté avec le Yatagan ottoman, le terme était d’ailleurs fréquent au XIXe siècle, mais rien ne permet d’affirmer que la Flissa en soit une copie ou une adaptation locale.
Il ne faut pas oublier que la Flissa dans son aspect classique est un sabre droit.
La première Flissa répertoriée fut offerte au roi Ferdinand VII en 1827 par Don Pedro Ortiz, consul d’Espagne à Alger.
Il est probable qu’elle existait bien avant.
Sabre de cérémonie en bois.
Réf : Africanarms
Descriptif de l'objet
Très belle épée courbe en bois, de type Flissa.
Le bois est léger, monobloc de section ovoïde en diminution pour la représentation de la lame.
Le dos est bien épais, le bord de lame est sur un fil assez fin.
Ce qui surprend, ce sont les ciselures fines des décorations de la lame.
On pourrait croire qu’elle a son fourreau.
Les dessins sont présents sur les deux faces et similaires.
Ils représentent six cartouches alternés avec le même genre de décor (3 de chaque).
Le 1er cartouche est identique aux 3éme et 5éme et le 2éme au 4éme et 6éme.
Le cartouche le plus compliqué présente une forme rectangulaire avec une bordure de chaque côté.
C’est le plus long, dentelé en relief avec, au milieu, un quadrillé de losanges et des ciselures concaves bordées sur les côtés de trois tracés linaires parallèles.
L’autre cartouche est fait d’un rectangle rempli en alterné de 4/5 lignes horizontales parallèles et d’un espace vide avec un triangle en concave sur chaque bout.
La poignée est de forme cylindrique avec une chape légèrement décalée et un bout sphérique ovalisé.
La partie de prise en main est ciselée de lignes concentriques groupées par sept ou huit, espacées d’espaces nus.
Le bois est resté assez clair malgré une belle patine et usure d’ancienneté.
@ll@n