Gbaya Bumali 4
Fiche technique
- Taille :
Largeur de tête : 13 cm au plus large.
- Hauteur :
65 cm. - Poids :
441 grammes. - Matériaux :
Fer forgé, cuir. - Pays :
Gabon, Cameroun, République Centrafricaine et Congo Brazza. - Peuple :
Gbaya. - Ethnies :
Bumali, Kara, Buli, Biyanda, Bangando,
(Manza, Yangere, Kaka). - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Salle des vente de Bourges.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Panga na visu p 98.
Fatal beauty p 222.
Kipinga P 174 et 185.
Synopsis
Gbaya 4 : Danses traditionnelles 2.
Chez les Gbaya, on danse le Labi, une danse qui au-delà des pas cadencés fait partie d’un rite qui prépare les jeunes à la vie d’adulte.
C’est un rite d’initiation réservé aux jeunes garçons ayant atteint l’âge de la puberté.
Il se déroule en six étapes : (les 2 premières sont décrites dans Gbayas 3.)
- La résurrection :
Après cette mise en scène, les jeunes initiés sont transportés et allongés devant la maison du sang.
Les corps oints de terre blanche, ils vont se faire administrer une poudre piquante qui va provoquer de violents éternuements, ce qui signifie la résurrection pour une nouvelle vie.
Le passage dans la maison du sang est une étape très déterminante dans la suite de l’initiation.
Sous le contrôle d’un Gandima « maitre de Labi » choisi par les anciens, les jeunes initiés vont faire la promesse de ne pas révéler les secrets du Labi.
Ils sont interdits de parler la langue Gbaya, aux gens du village, surtout aux femmes.
Ils sont initiés à l’apprentissage de la langue Labi et s’organisent en société avec des titres hiérarchiques. - L’apprentissage d’un nouveau savoir.
Le séjour dans la maison du sang se termine par une danse.
Pour marquer cet événement, les jeunes initiés sont peints avec de la terre blanche synonyme de pureté, mais aussi avec de la poudre de bois rouge.
Le passage du campement tua-tok, à celui de tua-gbang marque une étape que viennent de franchir les jeunes initiés.
Le tua-gbang est une case clôturée, avec une ouverture en direction de la brousse, ceci pour permettre aux jeunes initiés de ne plus penser à leur famille.
Mis à l’écart de la communauté, ils sont nourris anonymement par les villageois.
Pendant la distribution du repas, ils doivent se cacher derrière des boucliers pour éviter d’être reconnus par les femmes.
Si la quantité de ration qu’ils reçoivent est insuffisante, ils sont capables d’envahir le village pour en chercher.
La vie au tua-gbang est animée par une série d’apprentissage : langue, danse et chant Labi. Ils apprennent à connaitre les secrets de la nature : le nom des arbres, des plantes, leur utilité et leur volet nocif.
Ils enrichissent leur connaissance des clans Gbaya et de leur territoire.
Un autre volet de cette initiation concerne la vie en société : comment se comporter avec autrui, éviter les pratiques de sorcellerie, la malédiction, la maîtrise de soi.
(Suite dans Gbaya 5)
Réf, M. CLOZEL » Le tour du monde, de la Sangha à la Wom »1896.
Descriptif de l'objet
Ce couteau Gbaya est dans la même lignée que le premier qui à été présenté sur le site.
Cependant le corps comporte deux lignes de renfort parallèles.
Le talon de la partie droite de l’arme est moins épais, il n’y a pas de renfort central sur l’éperon perforé.
La partie gauche et bien affinée et crantée sur environ 10 centimètres à partir de la poignée.
La poignée est habillée par un reste de tresse en cuir très patiné par l’usage.
Une boucle d’attache est formée en bout de poignée sur la partie large forgée en palette.
La partie haute en arc est renforcée par trois renforts de métal repoussés en forge.
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