Ingessana 4.
Intervention britanique.

L’impact de la mort du général Charles Gordon dans l’opinion publique du Royaume-Uni, l’intérêt de plusieurs puissances coloniales pour la vallée du Nil, l’importance du contrôle des eaux dans cette région donnent lieu à l’intervention britannique d’un corps expéditionnaire anglo-égyptien en 1896.
Le général Kitchener s’empare de Dongola puis ensuite en 1897, d’Abu Hamad, puis de Berber.
En 1898, le 2 septembre, ils écrasent les mahdistes à Omduman près de Khartoum. Quelques jours plus tard a lieu une confrontation avec les troupes françaises, appelée « incident franco-britannique de Fachoda », mais l’affrontement est évité de justesse et les deux puissances coloniales conviennent de zones d’influences réciproques entre d’une part l’Egypte et le Soudan et, d’autre part, le Soudan français devenu depuis le Mali.

Le mouvement mahdiste reste une force religieuse et politique vivace et mène des soulèvements, notamment en 1900, 1902, 1903, 1904 et 1908. En 1906, une émeute arabe éclate à Talodi, dans les monts Nouba, suivie d’une répression brutale.
Dans le sud du Soudan, une résistance est conduite par le peuple Nuer, vivant dans les territoires arrosés par le Sobat et le Nil blanc. En 1916, le dernier sultan du Darfour, Ali Dinar, resté neutre par rapport à l’Empire britannique, doit faire face à une attaque de l’armée anglaise qui anticipe une hypothétique alliance entre ce sultan et les Empires centraux pour déstabiliser les positions britanniques en Afrique durant la Première Guerre mondiale.
Ali Dinar est battu et tué. C’est la fin de l’indépendance du Darfour.
En 1951, le roi Farouk prend le titre de roi d’Égypte et du Soudan.
En 1953, un traité anglo-égyptien reconnait le droit du Soudan à l’auto-détermination.

                            Ingessana avec son muder et son bouclier.             
                       Réf : Jean-Baptiste Sevette Soudan 1972-77.