Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Tedda Tubu 4

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de lame : 4 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     28 cm, 29 avec étui.
  • Poids : 
    107 grammes, 142 avec étui.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuir, reptile.
  • Pays : 
    Région Tibesti, Tvhad, Niger.
  • Peuple :
    Touareg, Pasteur.
  • Ethnies : 
    Tedda, Tubu.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1910
  • Autres informations : .
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Le couteau, de la lame à l’identité. Thibaut Rémusat.
    Armes traditionnelles d’Afrique, Tristan Arbousse Bastide.

Synopsis

Les matériaux et techniques

Le cuir est le matériau de prédilection des populations sahariennes qui excellent dans sa préparation et sa mise en forme.

Les peaux utilisées dans cette région sont tirées d’animaux d’élevage, notamment des chèvres accompagnant les populations nomades.
Le recours à des captures sauvages autrefois plus important s’est raréfié avec la disparition progressive du gibier mais il n’est pas rare de trouver des fourreaux utilisant du cuir de reptile, notamment dans la partie orientale du Sahara.
Les qualités de malléabilité, de résistance et la valeur esthétique du cuir lui donnent une importance primordiale pour revêtir les montures de dagues et confectionner les fourreaux.
Le cuir est maintenu en place de diverses manières : en le collant, le cousant ou en le tressant.

Les teintures utilisées sont principalement le noir, le rouge et le vert.
Il en résulte des objets d’une grande finesse jouant à la fois de contrastes de couleur et de qualité des cuirs sans omettre les propriétés plastiques.

Cet usage du cuir se retrouve à un degré moindre pour les fourreaux de certaine dagues d’Afrique centrale où ce matériau est associé à des agrafes métalliques de fer, cuivre ou laiton.


                                                           Touareg Targui.

Descriptif de l'objet


Très belle patine pour ce couteau Tedda très rigide.

Sa lame est renforcée d’un fort relief triangulaire sur sa ligne axiale recto-verso.
Ce renfort se rencontre d’un bout à l’autre et forme presque une partie terminale dardée par rapport à la diminution en largeur de cette lame.
La lame est très pénétrante, elle est ornée de lignes verticales gaufrées sur la partie gauche et droite de la nervure centrale reprenant la forme de la lame.
Une autre ligne ciselée en flashs sur la partie plus forte en haut redessine la même forme.
Dans cette forme sur la nervure, un œil doublé est ciselé, surmonté de plusieurs lignes horizontales, elles-mêmes surmontées de petits arcs symétriques en diminution le long de la nervure jusqu’à la chape en cuir.

La poignée est habillée d’une chape basse tressée en rond de bosse avec de beaux fils de cuir.

La fusée n’est pas en reste : elle présente une belle forme en amande tressée, allongée avec trois emplacements réservés aux trois spirales en cuivre venues les remplir.
Le tout est couronné d’une belle bouterolle en cuir tressé également d’où émerge la fameuse partie ogivale en fer bleui servant à casser le sel ou le sucre.
L’étui est en cuir cousu réparti en trois portions :
la partie centrale avec ces trois parties de section carrées en fort relief ;
la partie haute qui recouvre un peu la partie centrale et possède une tresse courte  servant de passant pour une attache de transport ;
et, la partie basse pointue, décorée de lignes droites et de points horizontaux.

Le tout se terminant par un gland en cuir entouré d’une bande de cuivre rouge relativement large.
Certainement une petite arme de notable, facilement transportable et facile à cacher.

@ll@n