Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Bamiléké 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 3 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     44,5 cm.
  • Poids : 
    127 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois.
  • Pays : 
    Cameroun, région du Grassland.
    Nord Cameroun.
  • Peuple :
    Bamoun..
  • Ethnies : 
    Bamiléké, Tikar, Bamoun, Shangawa (Chang).
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Ex collection Delcampe.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Panga na visu p 46
    .

Synopsis

Histoire pré-coloniale

du Cameroun

L’histoire pré-coloniale du Cameroun remonte à quelque 30 000 ans.
Plusieurs royaumes, dont le royaume du Kanem-Bornou, le royaume Mandara, le royaume Bamoun et le royaume de Bandjoun se sont succédé avant l’arrivée des premiers Européens au XVe siècle.
Grâce aux vestiges du Cameroun préhistorique, des chercheurs ont précisé la période de peuplement ancien camerounais, remontant à 30 000 ans avant notre ère.
Ils ont identifié plusieurs phases d’occupation, rattachées à l’âge de la pierre récent, au stade néolithique, à l’âge du fer et à la période précoloniale.

Les premiers habitants du Cameroun furent probablement des populations proches des Baka et des Aka, traditionnellement appelés pygmées.
Ils habitent toujours les forêts des régions du sud et de l’est.

L’analyse des ossements de quatre enfants enterrés il y a 3000 et 8000 ans sur le célèbre site archéologique de Shum Laka a confirmé que ceux-ci ont pour plus proches parents ces groupes de chasseurs-cueilleurs qui vivent aujourd’hui à au moins 500 kilomètres dans les forêts tropicales de l’ouest de l’Afrique centrale.
La zone couvrant le Sud-Ouest de l’actuel Cameroun et le Sud-Est du Nigeria est le berceau des peuples bantous au 1er millénaire avant notre ère.
Les Tikars, les Bamouns et les Bamilékés migrent ensuite pour s’installer sur les hauts plateaux camerounais.

                                     Njya roi des Bamoun, 1915

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte à lame assez effilée possède un renfort central en recto-verso, ce qui lui donne une bonne rigidité.
Sa forme de lame rappelle les lames des épées courte Kuyu du Congo Brazza.

Une belle poignée en bois léger, assez longue, finement travaillée nous présente une belle architecture.
Tout d’abord, une petite chape de section elliptique, striées de lignes parallèles en biais accueille la soie de la lame.
Ensuite, la prise en main en forme d’amande sculptée de parties creuses en quinconces avec de chaque côté une petite partie en double cône inversé.
Le tout est couronné par une large partie assez plate et ronde au sommet avec les côtés tombants et remontant à l’inverse en une courbe symétrique de chaque côté, un peu comme un chapeau de gendarme.*

Ce couronnement est entièrement recouvert de striures ciselées de lignes courbes en bordure, de lignes parallèles en biais avec en son centre comme un grain de café étiré et vertical, ceci en recto-verso.
Le tout représente une épée courte très fluide et légère.
Les Shangawa sont une population mandingue d’Afrique de l’Ouest vivant principalement au nord-ouest du Nigeria, sur les rives et les îles du fleuve Niger, près de la ville de Shanga.

@ll@n

*Chapeau de gendarme : par analogie de forme avec le bicorne équipant les gendarmes de la Gendarmerie de Napoléon Ier.
Le chapeau de gendarme en menuiserie, en ébénisterie (armoire), en sculpture et en agencement (porte) est une pièce, placée horizontalement, en bois, en pierre, qui par sa forme, évoque un couvre-chef (chapeau) de l’ancienne gendarmerie de Napoléon, d’où son nom, « chapeau de gendarme ».