Salampasu 3
Fiche technique
- Taille :
Largeur de lame : 7 cm au plus large.
- Hauteur :
50,5 cm. - Largeur de courbe :
80 cm. - Poids :
710 grammes, 835 avec fourreau. - Matériaux :
Fer forgé, bois, cuir et fibres végétales, rotang. - Pays :
République Démocratique du Congo, République Centarfricaine,
nord Angola. - Peuple :
Salampasu, origine Luba/Songyé.. - Ethnies :
Salampasu. - Période estimée :
Années 1900-1920 - Autres informations :
Intermédiaire Luc Lefebvre.
Collection Mémoire-africaine.
- Réf. littéraires :
Beauté fatale armes d’Afrique centrale Jan Elsen p 237.
Fatal Beauty traditional weapons from central Africa p 340/341.
Afrikanische waffen p 139, Manfred A. Zirngibl.
Synopsis
Salampasu (suite) usage cruel 2
Un rapport existe entre les têtes de léopard, de crocodile et celles des hommes, non pas seulement parce qu’on ne peut se les procurer que moyennant un grand courage à la chasse mais aussi parce qu’on croit à la transformation d’hommes en l’un de ces animaux.
Un homme peut entrer dans le corps d’un léopard et venir au village tuer des chiens ou des hommes.
Celui qui abat le prédateur tue en même temps l’homme qui l’habitait.
Aussi doit-il subir à son tour la purification exigée par le tueur d’hommes.
Les danseurs de la danse rituelle portent, piquées dans leur chevelure, des plumes rouges de perroquet, en nombre correspondant aux victimes de chacun.
La cérémonie comprend une partie particulièrement secrète, qui ne se déroule qu’en présence des plus grands meurtriers.
Le nouveau compagnon est porté sur les épaules dans une clairière de la forêt et on le place sur une estrade.
Là, il doit énumérer ses meurtres, avec leurs circonstances détaillées.
Il apporte des preuves : une main, une langue, des yeux, des organes sexuels.
Si, parmi les victimes, se trouve quelque léopard ou quelque crocodile, il lui suffit d’exiber des griffes, des dents ou un morceau de peau.
Pour éviter les vengeances, les familles des victimes ne pouvaient connaître le nom du coupable.
A la fin du témoignage, le héros recevait une plume rouge qu’il plaçait dans ses cheveux.
On le ramenait en chantant au village et on lui présentait des cadeaux.
Tous ces rites étaient célébrés dans une ambiance d’excitation meurtrière qui contribuait à la réputation sinistre des Asalampasu.
Réf : Joseph-Aurélien Cornet et Angelo Turconi Zaïre peuples/art/culture, Fonds Mercator
Guerrier Salampasu avec son épée courte dans son fourreau.
Descriptif de l'objet
Épée courte nommée Mpuku à lame épaisse, évasée en partant de la soie et formant deux pointes extérieures, puis un renflement central et une pointe losangique à deux excroissances en tête.
Cette silhouette carénée est associée à une gouttière ou « creux plus ou moins large » sur les trois quarts, axiale au niveau du talon.
Ce type de lames est typique de l’ethnie Salampasu même si parfois elle à circulé chez d’autres populations voisines comme les Kété.
La lame est comme souvent polie, hormis la partie sombre de la gouttière qui, elle, est grossièrement martelée.
La poignée en bois est magnifique, travaillée en forme conique, inversée à flancs demi ronds formant en bout comme une fleur avec insertion de six clous de tapissier et le repliage de la soie.
Le centre de la poignée est composé de trois anneaux à angles superposés et se termine côté soie par une forme en bec ou la soie est insérée, traversant la poignée.
Le fourreau est de forme rectangulaire et présente une chape à oreilles courtes extérieures évasée en V au centre.
Ce fourreau est construit de deux plaques de bois ultra fines, d’alèses de bois recouverts de cuir cousu longitudinalement.
Il est renforcé derrière de tressage positionné à différent niveaux, ainsi qu’en haut et en bas.
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