Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Salampasu Luba 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 7 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     58 cm.
  • Poids : 
    552 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Salampasu, origine Luba.
  • Ethnies : 
    Salampasu, Kété, Luba.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Salle des vente de Rouen, Sequana.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale armes d’Afrique centrale p 237.  
    Afrikanische waffen p 138/139.
    Manfred A. Zirngibl.

Synopsis

Salampasu – Usage cruel


Les Asalampasu tiennent beaucoup à leurs usages et ils ont toujours vécu repliés sur eux-mêmes, redoutés de leurs voisins qui les connaissent comme « coupeurs de tête ».

Le motif principal n’est ni magique, ni sacrificiel, mais c’est une preuve de force, de courage : la raison essentielle paraît donc la soif de gloire.

En effet, tuer quelqu’un c’est affronter la vengeance du mort; l’âme de l’assassiné peut venir s’en prendre à celui qui a tué et engendre un sentiment de peur que le Musala veut affronter et nier.

Le moyen de donner la mort était réglé par les membres de la société des assassins : le couteau, le gourdin, la flèche ou la balle de fusil.
L’empoisonnement n’était pas considéré.
Les victimes étaient des gens d’autres villages.

On a cité le cas d’un danseur qui a confessé avoir à son actif dix-sept têtes humaines et trois têtes de crocodiles.

L’acte est suivi d’une cérémonie destinée à conjurer l’esprit, à se purifier.
Les exorciseurs sont choisis parmi les plus anciens des coupeurs de tête.
La cérémonie est célébrée avant que le guerrier ne rentre dans sa famille, afin que la vengeance ne s’exerce pas sur celle-ci.

L’homme vient chez les vieux : « j’ai coupé une tête… – Apporte six poulets pour la conjuration, afin que l’esprit du mort te laisse en paix et ne te tue pas. »

Les devins mangent les animaux avec l’assassin et  l’esprit du mort ne leur fera pas de tort.

S’il lui arrive quand même malheur, à lui-même ou à sa famille, on prévoit une danse particulière de propitiation.

C’est une danse très solennelle, qui exige de grandes dépenses car il faut payer un porc adulte, des calebasses de vin de palme, des chèvres nombreuses et surtout la tête d’une nouvelle victime ou, à son défaut, une tête de léopard ou de crocodile, car tuer ces animaux dangereux exige de même un grand courage.

Réf : Joseph-Aurélien Cornet et Angelo Turconi   Zaïre peuples/art/culture, Fonds Mercator


                                            Cérémonie guerrière Salampasu

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte à lame moins épaisse que celles déjà étudiées est très rigide quand même.
La forme est toujours la même, celle-ci est un peu plus ventrue avec au centre de la lame un losange plat qui a le pourtour ciselé d’une ligne fine.
Ce losange sert d’arrêt de chaque côté à la ligne de renfort axial marqué d’une ligne brisée de petits angles jusqu’à la pointe et la base de l’autre côté.
Une petite ligne d’affutage est présente sur le tour de la lame, plus présente du côté droit et, tout cela, sur les deux faces.
La base s’épaissit pour former la soie qui traverse la poignée en bois et pliée en bout.
La poignée d’origine cylindrique est sculptée en bec ouvert, possède sa base là, ou la soie pénètre.
Elle se resserre puis forme une partie en bombé, striée de lignes en relief verticales légèrement ondulées.
Au-dessus un petit bout cylindrique surélevé par un cylindre plus large, formant un bel épaulement, strié également de la même manière sur son épaisseur.
Les petits traits en lignes brisées sur la ligne de renfort de chaque côté de l’ovale ciselé renvoie cette décoration sur un travail Kété ou peut-être Luba.
Pour cette raison, je le classe temporairement en Salampasu Luba en attendant d’autres découvertes sur ce type de forge et de ciselures.

@ll@n