Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Basakpwa 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 8 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     29,7 cm.
  • Poids : 
    247 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre, laiton.
  • Pays : 
    Ex Zaïre, République Démocratique du Congo,
    République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Bantoue.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango, Ngbandi.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Bordeaux 16/11/2016.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 

    Beauté fatale Jan Elsen, p 166.
    Ngbandi Yakoma Luc Lefebvre 2017 p 72/75.

    Réf : texte de mon ami Didier Carité, auteur du livre Auguste Béchaud, photographe-soldat en Afrique centrale 1909-1912.

Synopsis

La conquête coloniale de l’Oubangui-Chari  (suite 2)

Les dissensions inter claniques sont fréquentes et l’insécurité règne avec son cortège de désolations : les combats meurtriers suivis de prises d’esclaves, les ravages des cultures et des villages, les fuites en brousse, les famines et les maladies dépeuplent la région.
Parmi les plus sévèrement atteintes, certaines populations bandas fuient vers le sud-ouest jusqu’à ce que certaines d’entre elles, comme les Mgbugu, s’installent à proximité de l’Oubangui et de leurs autochtones, Sango et Yakoma, ce qui ne s’effectue pas sans heurts…

C’est dans ce contexte d’insécurité qu’arrivent les Européens.
Après les expéditions passées, bien plus orientales et septentrionales, de quelques audacieux voyageurs comme l’Allemand Schweinfurth et le Russe Junker, ce sont maintenant les Belges puis les Français qui arrivent de plus en plus massivement dans la région pour s’y installer.

En cette fin du XIXe siècle, les populations centrafricaines ignorent totalement que, dès 1885, d’autres peuples se sont déjà virtuellement partagé leur territoire avec l’espoir d’y trouver un lieu d’approvisionnement et de débouchés commerciaux et industriels.

Ici, le sud de l’Oubangui devait être occupé par les Belges et le nord par les Français, alors que la reconnaissance de la rivière jusqu’en amont n’était pas encore achevée, d’où une course effrénée et quelques frictions…

           Collection africaine du major Jacquier, sultanats du haut-Oubangui 1920.

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte « tranchet » est dans le même style que la précédente, la lame très rigide a la même forme son nom vernaculaire est Basakpwa.
La base au-dessus de la soie est beaucoup plus épaisse, légèrement conique sur les flancs.
L’axe central de cette partie est ciselé d’une profonde rainure en semi-perforation, accompagné de décors en flashs ainsi que les angles  en recto-verso.
La lame est ciselée sur sa ligne axiale d’une double ligne de points entrecoupés de lignes brisées parallèles.

Cette double ligne s’arrête sur une perforation ronde entourée de deux lignes de points, puis au-dessus trois portions de lignes courtes parallèles marquées d’un point à chaque bout.
Tout ceci sur les deux faces.

La poignée en bois de base cylindrique et fine, légèrement  conique et se terminant par un bel évasement large.
Cette poignée est entourée de fils de cuivre larges en haut et sur l’évasement ; le milieu est recouvert du même genre de fil, mais en laiton.Le bout de poignée est légèrement bombé.

@ll@n