Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango 14

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 5,7 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     47 cm.
  • Poids : 
    345 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, boi, cuivre.
  • Pays : 
    République Centrafricaine,République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango.
  • Période estimée : 
    Années 1890-1920
  • Autres informations :
    Salle des vente de Tarbes.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p 211.
    Panga na visu p 108/109.
    Ngbandi Yakoma, Luc Lefebvre.

Synopsis

L’espace Ngbandi

D’après certaines recherches, les Yakoma seraient originaires d’Égypte.
Ils auraient migré dès le 15e siècle  vers le Sud-Ouest en fuyant les razzias des négriers arabes ainsi que la guerre sainte entre le Darfour et le Kordofan.
Ils s’installent en République Démocratique du Congo aux bords du fleuve Mbari et Shinko.
En R.C.A , ils se sont installés principalement entre Mobaye et Bangassou.
La langue, le Ngbandi ou Sango, est devenue la langue nationale de la RCA.
A l’intérieur du groupe NGBANDI on peut distinguer : Sango, Yakoma, Dendi, Mbangi.
Les groupes sont hétérogènes et issus de la fusion de gens qui se pensaient civilisés et de divers groupes « sauvages », sortis de la forêt et progressivement assimilés par les premiers.
L’extension continua vers l’ouest en suivant les deux rives du fleuve dans le sens du courant, mais se fit principalement au sud de la rive méridionale, allant vers Abumombazi et Businga, en République Démocratique du Congo.
L’espace Ngbandi se compose, dans l’ensemble, d’une région sauvage, la forêt ou la brousse/ngunda, au sein de laquelle sont situés les villages/kodro, lieux, foyers, de vie civilisée, dont dépendent les champs cultivés/yaka.
Villages et champs sont reliés les uns aux autres par un réseau de pistes/lege.
En réalité, les lieux humains/kodro où sont les vrais hommes, les Ngbandi eux-mêmes, se présentent comme des bandes parallèles juxtaposées, des villages-rues parcourus par le chemin de part et d’autre duquel sont disposées les concessions, les parcelles familiales, compartimentées selon les lignages et les familles par des rangées de plantes ou des clôtures plus ou moins visibles.
C’est cette rue, plus ou moins discontinue qui constitue chaque villages et, échelonnés le long des pistes, les villages joint par elles font le monde Ngbandi.
Cette bande conquise sur le ngunda/brousse et relativement étroite, c’est le monde humain, la bande civilisée, le monde connu, éprouvé, dont on est sûr et où les règles
établies par les hommes, les Ngbandi, sont la loi commune.
C’est la bande des kodro/villages qui s’oppose au ngunda/brousse.
La brousse, c’est tout ce qui sur la terre n’est pas humanisé, c’est le monde inconnu, mal connu par son immensité.

 

Descriptif de l'objet

 

Épée courbe nommée ngondi du peuple Ngbandi, Yakoma/Sango forgée d’une seule pièce.
La lame est assez épaisse et comprend un renfort axial plus épais allant jusqu’à la base de la soie presque cylindrique et très épaisse.
Cette base de soie est en diminution et forme la ligne de soie qui traverse entièrement la poignée en bois. Elle est recourbé en bout.

Cette lame est ciselée en son axe central d’une ligne de points sur toute sa longueur jusqu’à une perforation ronde, crantée sur son arête.
Cette perforation se trouve au centre de la partie la plus large de la lame ou se trouve un ergot de chaque côté, puis redescend en courbe jusqu’à la base de la soie.
La poignée en bois de base cylindrique a une terminaison évasée et légèrement conique en bout.
Elle est habillée d’un enroulement de fil de cuivre.
Le bout évasé est lui habillé de fil de cuivre torsadé et s’arrête au niveau du bout conique nu.

@ll@n