Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Tedda Tubu 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de lame : 3,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     1 mètre, et 1,01 avec fourreau..
  • Poids : 
    830 gramme et 1005 grammes avec fourreau.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuir, tissu et peau de reptile et saurien.
  • Pays : 
    Sahara oriental, Région Tibesti. Tchad, Niger.
  • Peuple :
    Touareg, Pasteur..
  • Ethnies : 
    Tedda, Tubu.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1940
  • Autres informations :
    Achat collectionneur Français.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Le couteau, de la lame à l’identité. Thibaut Rémusat.
    Armes traditionnelles d’Afrique,
    Tristan Arboussr Bastide.

Synopsis

Les armes Tedda Toubou

Les Tedda ou Tubu, du Tibesti accordent une très grande importance au couteau, épée courte, voire épée qui porte le nom de loï.
Les deux principales armes sont le loï-bo et le loï-sonou.

Le loï, est un élément essentiel de la vie des Tedda.
Il n’est pas donné à n’importe qui d’être doudi, c’est-à-dire forgeron, ou mehméré, artisan qui confectionne les fourreaux.
Le doudi travaille à la commande et paie le maroquinier.
Il travaille avec un matériel plus que rudimentaire, assis par terre, avec un bloc d’acier en guise d’enclume.

Le couteau des femmes est le loï-fra, dont la lame large de 5 centimètres au talon mesure 22 cm de long, ou le loï-adebar, offert à la jeune fille dès ses seize ans.
Plus tard, et si elle appartient à une classe supérieure, elle adopte le loï-sonou, sorte d’épée courte dont la lame dépasse les 30 centimètres de long et les 5 centimètres de large.
La lame est décorée de motifs géométriques ou de dessins représentant des dromadaires ou des chevaux qui rappellent les fresques berbères.
Les femmes portent le loï-sonou à la main ou en sautoir.

Les garçons ne portent un couteau qu’après la circoncision.
C’est le loï-oumri, long d’une vingtaine de centimètres.
Vers les vingt ans, il  change pour le Loï-bo.
Le loï-bo se porte au biceps ou au poignet, sur le même principe que le telek.
Il est accompagné d’une pince à échardes.
Les loï-adebar, loï-bo, loï-sonou, sont utilisés pour porter des coups de haut en bas avec le bras tendu, au cou, au cœur, de face ou par-derrière.
Le loï-sonou ne permet pas de piquer, son extrémité étant mousse (arrondie).
Ces couteaux, épées courtes ou épées ont le pommeau qui se termine par une pointe en ogive.
Elle est destinée à casser le sucre ou le natron et, à l’occasion de sortir des racines.

 

Descriptif de l'objet

 

Cette rare épée nommée jougouyana  nous vient des Tedda du Tibesti, sa longueur est importante, ce qui est assez rare.

La lame est en fer forgé très rigide malgré la longueur ; cependant elle possède une arête axiale de rigidité sur les deux faces.

L’arme est forgée d’une seule pièce, poignée comprise, avec toujours en bout cette fameuse forme ogivale plate spécifique au Tedda.
Sur cette épée, cette forme ogivale est plus effilée, avec une nervure centrale et un bord légèrement remontant formant deux cloisons en recto-verso.
La prise en main centrale de la poignée est habillée d’une bonne épaisseur de tissu recouvert de peau reptilienne écrue et petite insertions de décors en cuir brun.
La chape haute et basse sont recouvertes de cuir brun et bordeaux.
Le bord de lame est plat sur une faible largeur, il est marqué par une double ligne gaufrée de flashs microscopiques sur tout le tour de la lame, et ceci sur les deux faces.
Le fourreau est en beau cuir brun avec des portions en peaux de saurien écrues (probablement crocodile du Nil). 
Ces parties en crocos sont ornées de décorations très complexes en cuir fin et brun.
Les parties en cuir brun, sont marqué de décors linaires, en vagues, de lignes parallèles horizontales, de lignes doubles croisées et d’autres encore.

Le haut du fourreau possède une poignée tressée de cuir orangé fixé sur le bandeau en peau de crocodile pour pouvoir passer la main à l’intérieur et éviter de perdre son arme.


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