Les célèbres mino « amazone » du Dahomey 2

La puissance militaire du Dahomey est à son apogée au XIXe siècle, sous les rois Guézo (1818-1858), Glèlè (1858-1889), le lion d’Abomey » et  Béhanzin (1841-1889) et Béhanzin (1844-1900).

L’armée est solidement organisée et bien pourvue en armes à feu et armes blanches comprenant principalement de fort beaux sabres à la morphologie assez curieuse.
Un grand nombre d’entre eux n’ont d’ailleurs qu’un rôle d’apparat.

Cette armée était recrutée selon un système proche de la conscription (démontrant une certaine influence européenne) : les troupes de première ligne comptaient jusqu’à vingt mille combattants, dont un tiers de femme, les célèbres Mino ou légendaire « Amazones » »…
Le Dahomey a fait trembler tous ses voisins jusqu’à ce qu’il se heurte après 1850 aux villes fortifiées du pays Yorouba.
Des observateurs européens ont décrit à cette occasion l’impressionnant ordre de bataille des régiments dahoméens, avec leurs uniformes et leurs drapeaux.
Ce n’est qu’en 1892 qu’Abomey sera prise par les colonnes françaises et le roi Béhanzin se rendra deux ans plus tard à ses vainqueurs étonnés et admiratifs.
Béhanzin aurait marqué sa résolution de résister aux Français en disant que le requin troublerait la barre, allusion au rouleau de vagues qui, sur la côte du golfe de Guinée, gêne l’accostage des navires.
Ceci explique la représentation du roi dont les statues adoptent la forme d’un requin brandissant une lance.
Réf : Armes blanches de l’Afrique noire 1974.

Houdji entourant les insignes de la royauté à l’occasion de la séparation du crâne du roi défunt de son corps, 18 avril 1930.
Ont peut voir au centre le sabre sacré du roi.