Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Gbaya Djem 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 17,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     74 cm.
  • Poids : 
    796 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, fibres naturelles.
  • Pays : 
    Gabon, Cameroun, République Centrafricaine et Congo Brazza.
  • Peuple :
    Gbaya.
  • Ethnies : 
    Bumali, Maka, Djem.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1920
  • Autres informations :
    Ex collection Jancesko, contact par site.
    Collection de son père in-situ Gabon 1903.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Panga na visu p 98.
    Fatal beauty p 115.
    Kipinga p 174 et 183.
    Les couteaux de jet du nord
    Luc Lefebvre p 83/86.

Synopsis

Les mânes en pays Gbaya

 

Ce sont les âmes des défunts qui errent à travers le pays.
Les unes hantent l’arbre Gila, faux kapokier ; d’autre l’eau, les montagnes, les termitières.
Elles ont gardé une apparence corporelle, on les nomme Gbozon chez les Manja et les Gbaya.
Pour les Gbaya et les Manja, les mânes sont couverts de long poils blancs, ils ont de petite tête de la grosseur du poing et pas de dents.
La nuit ils se promènent, ils apparaissent quelquefois, malheur à l’indigène qui en rencontre un, sa mort est proche, on ne peut les voir sans danger.

On porte des talismans pour éviter leur rencontre, les mânes sont fort craints.

On édifie près des cases des installations fétichistes pour qu’ils puissent s’y reposer et ne point hanter les demeures.
On leur fait des offrandes, des morceaux du cœur ou du foie des animaux tués.
Ce sont des morceaux de choix, les mânes, n’ayant pas de dents, les sucent avidement.
On leur consacre les prémices des récoltes et de la chasse, il faut se les concilier.
On les interroge sur l’emplacement favorable d’une nouvelle case, mais on leur en interdit l’accès en disposant en travers de la porte, tant que la demeure n’est pas habitée, une branche d’une espèce d’arbre qui a le pouvoir magique de les éloigner.
Il faut leur rendre un culte constant, sinon ils se vengent en causant des maladies ou en empêchant la réussite des travaux des vivants.

 

Gbaya Bumali « Village de Gakourou » (M CLOZEL
Le tour du monde, de la Sangha à la Wom, 1886.)

Descriptif de l'objet

Ce très beau couteau de jet est également appelé Za, comme les précédents modèles à tête courbe.
Celui-ci est de même type de fabrication et de forge, un corps long caractérisé par une forme générale inversée à celle des couteaux de jet du nord.
La tête est de forme angulaire affutée sur tout le tour en partant de l’éperon.
L’éperon assez large a eu la pointe fendue en deux à la forge, la partie haute ayant été recourbée pour former une boucle qui servait à positionner une sangle allant jusqu’en bas rejoindre la boucle terminale de la poignée et servant pour le transport de l’arme.
Parfois l’éperon est perforé pour la même utilité.
Le corps arqué a un beau renfort de forge centrale et est concave sur l’autre face.
Le bas du corps est cranté sur une hauteur de 18 centimètres.
Ce renfort du corps remonte sur la partie lame, suit la forme de la lame et redescend jusqu’à l’éperon, formant une double nervure sur la partie haute.

La poignée est habillée d’une magnifique tresse en fibres très patinée et ancienne.

@ll@n