Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mangbetu atypique 3 Ivoire

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 11,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     28 cm.
  • Poids : 
    220 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé et ivoire.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Medje, Boa, Mangbetu..
  • Ethnies : 
    Saka, Ngandu, Lalia.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Vente enchères Zemanek.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Panga na visu p 99
    .
  • Tribal arms monograohs vol 1.

Synopsis

Les Niams-Niams et leurs queues!


Cette mode vestimentaire de queue traînante a longtemps intrigué car une légende circulait, disant que les Mangbetu avaient une queue véritable.

Un dessin fut reproduit dans un livre qu’Alexandre Dumas nomma « Voyage au pays des Niams-Niams ».
Le célèbre auteur avait été trompé par un certain Abd-el-Hamid, soi-disant grand voyageur musulman, qui était en fait un Européen.

Les sociétés scientifiques n’avaient pas fait la faute de ne pas signaler un phénomène aussi étonnant.
Francis de Castelnau composa une brochure parue en 1851 et portant le titre Renseignement sur l’Afrique Centrale et sur une nation d’homme à queues qui s’y trouverait.

Selon un prêtre abyssin dont le témoignage fut rapporté le 9 janvier 1852 à la société de Géographie, la queue des Mangbetu était longue et couverte de poils; elle appartenait d’ailleurs en propre aux hommes, car les femmes du pays étaient « belles et sans queue ».

Il est évident que les premiers voyageurs qui approchèrent vraiment ces populations dissipèrent définitivement l’illusion.

                                 Mangbetu : Dessin d’homme a queue en armes.

Descriptif de l'objet

      Atypique 1

 Petit couteau faucille de style Mangbetu, avec une lame très rigide, marquée par une ligne de renfort légère, mais ferme recto-verso partant du centre axial de la soie jusqu’au bout de la pointe.
Deux perforations rondes en vertical sur la partie basse intérieure de la lame et une perforation dans la partie courbe de la tête.
La lame est bien affutée sur tout le tour, l’intérieur est de couleur noire de fumée, mélangé à des applications et décoctions d’huile de palme, de sève et autres ingrédients.
La soie n’est pas commune, elle part en évasé vers la poignée sans aucun marquage en épaisseur ou en ciselage.
Seule une rainure la partage en deux du côté de la face avant.

L’épaulement arrière marqué par un angle brusque à 45° et la courbe en arrondi de l’autre côté qui descend vers la soie nous pousse du côté des Medje, le style de forge également, ainsi que la petite queue de détente en courbe fine et délicate.

La poignée en ivoire n’est pas en reste, elle affine bien l’ensemble avec sa descente en cône cylindrique, conique bien en proportion.

Il se peut que cette arme qui à très peu servi, soit une pièce de commande d’un colon.
Ce qui m’étonne, c’est qu’en général les colons  commandaient des pièces plus imposantes et prétentieuses.

@ll@n