Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Matakam-Paduko 1

Fiche technique

 

  • Taille :
    Largeur au plus large : 23 cm.
  • Hauteur :
    61,5 cm.
  • Poids : 
    911 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuir et laiton.
  • Pays : 
    Nord Cameroun, ouest Nigéria.
  • Ethnies : 
    Paduko, Matakam-Mafa groupe Kirdi.
  • Période estimée : 
    Années 1910-1940.
  • Autres informations :
    Ex collection Française
    Collection Mémoire-Africaine.
  • Réf. littéraires : 
    De fer et de fierté, p 68/69
    Blades of Beauty death, p 12
    Waffen aus Zentral-Afrika p 57.
    Les forgerons Mafa (André-M Podlewski).
    The ornate implement p 15.

Synopsis


Les forgerons Mafa

Le forgeron s’occupe certes du travail du fer mais il a également d’autres fonctions dont la principale est d’inhumer les personnes décédées.

Ensuite, celles d’effectuer les travaux du haut-fourneau et de la forge, les accouchements, la fabrication des poteries, la divination, l’exécution des sacrifices et la médecine.

Ces forgerons ne s’allient jamais aux « non-forgerons » et constituent une véritable caste.

Les forgerons Mafa ne peuvent s’allier qu’entre familles « forgerons », c’est-à-dire qu’ils sont absolument endogames. 

Dès qu’il s’agit des forgerons, on retrouve toujours une notion d’impureté, de souillure, qui transparaît dans la société Mafa.

Le forgeron  peut, s’il le souhaite, abandonner ses soufflets mais il ne lui est pas possible de son plein gré d’abandonner son rôle « d’homme des morts ».

C’est cette fonction qui provoque sa mise à l’écart et conditionne les alliances que lui et les siens pourraient contracter.

Cette mise à l’écart se traduit bien dans le vocabulaire quotidien. 

Le forgeron nommé  » Ngoelda  » par les autres habitants emploie lui-même le terme de « Vavaï » pour désigner tous ceux qui ne sont pas forgerons et qui seront, bon gré mal gré, ses clients tôt ou tard.

Dans la société Mafa, les cérémonies de deuil peuvent se diviser, pour un chef de famille, en trois grandes phases :

a/ du décès jusqu’à la mise en terre ;

b/ une deuxième phase qui s’achève avec l’offrande que le forgeron fera faire au fils aîné sur une poterie représentant provisoirement son père : « Guipats » (petite levée de deuil) ;

c/ enfin la dernière phase beaucoup plus longue qui s’arrêtera cette fois par l’offrande du fils aîné sur une poterie qui représentera définitivement son père : « Baba » ( grande levée de deuil).

Cette cérémonie assez complexe dure plusieurs jours, avec les palabres des proches et la recherche du forgeron ainsi que la nourriture et rite concernés.

 

Guerrier Paduko avec son couteau de jet

Descriptif de l'objet

 

 

Ce couteau plus lourd que les autres possède une très belle allure, la poignée est grosse et cylindrique par son habillage.
Elle est certainement enrubannée de fibres végétales sous un beau cuir tressé en chevrons avec une belle patine d’usure due à l’usage de l’arme.

La poignée fait exactement la moitié de la hauteur totale de ce couteau.
La lame est épaisse au niveau du renflement central, elle est ciselée d’une multitude de poinçonnages en forme de têtes de flèche, recto-verso.

La pointe de la lame remonte vers le haut, tout et en galbe, aucune droite.
Je pense personnellement que ce type de forge dans le galbe est plus du côté Paduko et que celle avec des parties droite est Mafa-Matakam.

La différence de travail est flagrante, mais ceci n’engage que moi.
Sur ce couteau au niveau des attaches, il reste encore un anneau de laiton, le reste d’une ancienne chaînette qui servait pour le transport du couteau.
@ll@n