Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mbole 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 17 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     65cm.
  • Poids : 
    852 grammes.
  • Matériaux : Fer forgé, cuivre et bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Mongo, par la langue et la culture.
  • Ethnies : 
    Mbole.
  • Période estimée : 
    Années 1920-1930
  • Autres informations :
    Ex collection Luc Lefebvre..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 205.
    De fer et de fierté P 176/177.

Synopsis

Origine et signification..


L’appellation Mbole dans la littérature coloniale possède diverses origines et valeurs sémantiques.
Certains pensent que l’ethnonyme Mbole proviendrait de la consommation que les Mbole feraient des roseaux dits mbole ; d’autres de l’ancêtre éponyme Mbole.
Cependant, bien que les noms ethniques soient parfois issus de fait sociaux insignifiants, les traditions orales n’étayent pas les deux hypothèses.
Tout d’abord, les roseaux appelés mbole n’existent pas dans la langue des groupes Mbole ; et bien que la plupart des informateurs attribuent l’origine du terme Mbole à l’ancêtre fondateur Mbole dont tous seraient descendus, la tradition se révèle mythique.
La généalogie de différents groupes rassemblés entre 1910 et 1920 ne font pas référence à cette personnalité.
Cette absence est suspecte et rend la circonscription de l’historicité de l’ancêtre difficile.

Cependant, certaines traditions d’origine glanées à la même période mentionnent plutôt Ilombo Okali comme l’ancêtre fondateur dont toutes les communications au gong citent le nom.

Le droit d’annonce au gong était un symbole d’autorité chez les Mbole dont l’intérêt réside dans le fait qu’elle se faisait selon des formules consacrées et transmettait le nom de l’ancêtre d’une génération à l’autre.
Parce que la transmission du nom de l’ancêtre au gong pour toute espèce de communication se faisait selon un code consacré, ce système aurait préservé la transmission du nom Mbole durant les migrations.

D’ailleurs l’histoire des migrations anciennes éclairée par la collation des traditions indique que le rôle d’un chef était toujours prépondérant et mis en évidence : si le déplacement est volontaire, le chef du clan aîné choisit l’emplacement et va ainsi droit au-devant du danger; s’il y a pression étrangère, le chef du clan aîné protège la fuite de tous les clans cadets et forme l’arrière-garde, restant seul en présence de l’ennemi qu’il essaie d’arrêter.
Ce chef est regardé comme invincible et invulnérable.

 

Descriptif de l'objet



Cette forme d’épée courte est particulièrement élégante avec sont contrepoids en forme de grosse goutte ; on la nomme losandja.


Elles sont fabriquées par les Mbole, généralement pour leur propre usage.

Elles ont été produites, après 1920 en métal européen, ce qui ne modifie en rien la qualité du travail de forgeage, toujours excellente. 

La lame est symétrique, avec une gravure intérieure à la forme de la lame et, en partant de l’axe central, vers le côté gauche, on observe une série de gravures en traits parallèles.

Ces cinq traits sont travaillés en rigole décalée sur la gauche de l’axe central, ceci sur les deux faces.

La poignée sans doute en bois est recouverte de feuilles de cuivre rouge épaisses avec en bout un splendide contrepoids en forme de goutte en cuivre massif.

Ce contrepoids peut également être martelé, à facettes, avec ou sans ouverture au milieu.
Ces épées courtes ont été utilisées pour les danses au moins jusqu’en 1980.

@ll@n