Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

Vous êtes le

ème visiteur

Mbum 2

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 34 cm. 
  • Hauteur :
    53 cm.
  • Poids : 
    543 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé.
  • Pays : 
    Cameroun.
  • Peuple :
    Mbum.
  • Ethnies : 
    Mbum, Mboum.
  • Période estimée : 
    Années 1930-1940.
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    De fer et de fierté p 86.
    Panga na visu p 66/67.

Synopsis

Organisation sociale chez les Mbum

Les Mbum se divisent en sept clans ou lignage :

– Les Ngaou-Ha « Ngan-Ha »,
– Les Mbam,
– Les Ouari,
– Les Digou,
– Les Boussa,
– Les M’Béré (de l’est et du sud-est),
– Les Mans.

Ces clans, ou mbara, sont issus de sept ancêtres mythiques; chaque clan a ses génies protecteurs particuliers et ses Ha.
Bien que ces clans mènent une vie sociale bien individualisée, ils se reconnaissent un ordre hiérarchique : seuls les clans Ngaou-Ha et Mbam peuvent fournir des belaka « chef de fraction territoriale ».
Par contre, le vâga m bum, suppléant du belaka, appartient au clan Ouari; lieutenant du chef, il assure l’interrègne et intronise le successeur.

Autrefois paraît-t’il, il n’y avait qu’un seul belaka, alors que le belaka Koia avait eu de sa femme Vanafou deux jumeaux, Sang Hatten et Zou Hatten « millieu du XIXe siècle ».
A la mort de Koia, les Mbum leur donnèrent à tous deux la dignité de belaka, l’un résidant à Ngaou-Ha (Ngamha), et l’autre à M’Bam.
Le belaka de Ngaou-Ha a déclaré qu’en 1951 les Mbum étaient répartis en trois fractions territoriales commandées chacune par un belaka.

– Celle de belaka Saoumboum « racine des Mboum », lui-même, fraction territoriale qui serait la plus ancienne établie le long de la Vina;

– Celle des Mbam, qui réside au nord de Ngaoundéré;

– Celle des Mbéré établie le long de la Mbéré et au sud de la Vina.

(Je passe sur la liste des Belaka qui est longue et fastidieuse, d’autant plus qu’il y a toujours quelques polémiques sur des noms qui ne semble pas concorder avec les histoires et légendes, notamment au sujet des jumeaux.)
Il est fait allusion à une catégorie d’individus qui se distinguent du commun par le port d’un chapeau d’une forme particulière.
« Les belaka et les chefs des familles alliées avec les belaka ne peuvent se découvrir la tête en plein jour (tant que le soleil est dans sa course).
L’interdiction est tellement formelle que les Mbum croient que si l’un de leur chef ne l’observait pas, il mourrait dans l’année.*
Outre le belaka, un certain nombre d’hommes portent le chapeau de paille, appelé mbue ; ce chapeau avec les épingles à chapeau qui l’ornent est l’insigne de la caste sacerdotale,
appelée « ceux, qui vont chez notre Dieu ».

Cette caste de prêtres ne doit pas être confondue avec le corps des dignitaires qui n’ont pas droit, ipso facto, au port du chapeau, sauf le vâga wari qui, suppléant du belaka, est justement le « président » de la caste.
Les porteurs de chapeau et d’épingles (mbara) peuvent seuls servir et disposer des objets sacrés.
Grâce à leur caractère sacré, ils restent en contact avec les ancêtres et avec la divinité.

Les porteurs de chapeau, chefs de clan ou de lignage constituent un collège puissant qui nomme et intronise les belaka, lesquels disposent du pouvoir judiciaire.
Ils peuvent s’opposer aux décisions du chef et sans doute jadis, décidaient-ils de sa mort rituelle.
Ce collège se nomme niariya mbum.
Sur son chapeau mbue, le belaka porte quatre longues épingles en cuivre nommées mbara lakâju « les mangeuses d’hommes », car le belaka pouvait jadis ordonner des sacrifices humains dont la victime était soit enterrée vivante, soit mangée à l’occasion d’un repas commun auquel prenaient part des membres de la Niariya.
Les autres prêtres portent une seule épingle qui peut être une mbara lakâju ou une ayana, qui se porte sur le devant.
Les objets sacrés dans lesquels résident la force et la puissance du belaka et de sa tribu sont le chapeau mbue, les ha et les trompettes fora.

Les « ha » sont des couteaux de jet sans manche.
(Suite dans Mbum 3).

Groupes ethnique de la province Adamawa. Cameroun.


*Froelich J. C. Notes sur les Mboum du Nord-Cameroun. In: Journal de la Société des Africanistes, 1959, tome 29, fascicule 1.

Descriptif de l'objet

Ce sceptre de grande taille est particulièrement bien équilibré de par sa forme recentrée par rapport à l’axe de la petite poignée.
C’est également destiné à un droitier.
Je le pense moins ancien que le premier, la frappe est moins prononcée malgré un beau travail d’affinement des têtes.  

Double ciselure parallèle sur l’axe médian de toutes les branches, se terminant par des têtes de flèches très ouvertes touchant pratiquement la largeur des branches sous les têtes.

L’endroit de la poignée est également ciselé d’une double ligne parallèle verticale avec une flèche au bout.
La base est forgée en forme de pointe de lance.

@ll@n