Vie des Sara

Toutes les tribus se livrent à l’agriculture et à l’élevage; certaines ont de grands troupeaux de bœufs et de chèvres et élèvent même des chevaux de petite taille, mais très résistants.

Partout la base de l’alimentation est le mil, que l’on consomme en bouillie, de même que le maïs et, avec ces deux céréales, les indigènes fabriquent une boisson fermentée qui produit facilement l’ivresse.

Comme le Chari, le Logone et leurs affluents, les mares que laissent les petits cours d’eau pendant la saison sèche sont très poissonneuses.
Les habitants peuvent donc se procurer, au moyen de la pêche, d’abondantes ressources alimentaires.
Pour s’emparer du poisson, ils ont recours à un procédé qui ne manque pas d’ingéniosité.
Ils établissent, dans les cours d’eau, des barrages qui vont d’une rive à l’autre, en laissant, de distance en distance, quelques petits passages.
A chaque passage le pêcheur pose une nasse, de sorte que le poisson ne peut franchir un barrage sans rencontrer un piège ou il se fasse prendre.

Le gibier est nombreux, et les Sara, qui, comme tous les peuples chasseurs, connaissent admirablement les habitudes de chaque espèce animal, savent où et à quel moment ils rencontreront tel ou tel gibier.
Ils possèdent toutes les armes que nous  avons mentionnées chez les Congolais et savent s’en servir adroitement.
Les Toubouris, qui vivent sur les nord du lac dont ils portent le nom, quoique établis dans une région très fertile, ne font guère d’agriculture; la pêche et la chasse suffisent à leur procurer leur nourriture.    

Réf : Docteur R.Verneau, L’homme races et coutumes