Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Ngbaka 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 15 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     49 cm.
  • Poids : 
    452 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, cuivre, bois.
  • Pays : 
    République  du Congo, ex Zaïre.
  • Peuple :
    Sanghas.
  • Ethnies : 
    Ngbaka, Bondjo, Lobala.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1900
  • Autres informations :
    Salle des vente Beaune Moa.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Tribal arms monographs Vol 1/n° 2 p 47 n° 53
    .

Synopsis

Fausse ethnie!.


Ce type de couteaux serait produit par les Lobala, les Ngbaka et les Bondjo.
Bondjo : ce nom a été donné à la partie de la population Ngbaka installée sur la rive droite de l’Ubangi, en Afrique Équatoriale Française.

Mais d’après certaine référence, il est dit que :

« L’ethnographie coloniale du bassin de l’Ubangi, à la fois produit et instrument de l’occupation blanche, a créé à la fin du XIXe siècle une fausse ethnicité.
Les Bondjo furent construits à partir d’un bric-à-brac ethnologique combiné à une riche imagination.
Même si la vie de l’ethnie Bondjo fut de courte durée, ce mythe illustre bien le rôle des stéréotypes dans l’entreprise coloniale.
L’idéologie de la colonisation en Afrique Centrale contenait deux thèses contradictoires : que les indigènes étaient des sauvages et qu’ils pouvaient être civilisés dans une certaine mesure.
Comme on pouvait s’y attendre, toute discussion entre Blancs était limitée par ces deux idéologies, même si les circonstances immédiates mettaient l’une ou l’autre en avant.
L’une des conséquences de cette idéologie a été la création de deux « tribus » ou « races » dans l’ethnologie précoce, adéquate des (ou propre aux) dernières années du XIXe siècle.
Cette ethnologie a été écrite par les Blancs au moment de l’occupation du territoire dans les bassins de la rivière Ubangui-Congo ( Zaïre).
Les groupes en question étaient les « Bangala » et les « Bondjo ».

Les Bangala représentaient le Noir éducable qui pouvait devenir l’allié de la Belgique dans l’exploitation de l’État indépendant du Congo (appelé l’État libre du Congo).

Les Bondjo, par contre, représentaient le cannibale féroce dont les mauvaises habitudes devaient être éliminées d’une manière ou d’une autre.
Cette étude porte sur les Bondjo, dont l’existence, d’un point de vue historique, peut être considérée comme imaginaire, fictive, voire mythique.
Les Bondjo n’ont joué un rôle dans le drame de la colonisation que pendant une vingtaine d’années, c’est-à-dire entre le moment où les premiers explorateurs blancs ont remonté la rivière Ubangui et celui où l’occupation du territoire a été fermement établie.
Cela couvre la dernière quinzaine d’années du XIXème siècle.
L’appellation, cependant, en tant que désignation purement descriptive et administrative, a permis de tenir jusqu’à maintenant.
L’ethnie Bondjo est considérée comme un artefact de l’idéologie coloniale française, provenant en partie de « faits » ethnographiques (perçus à tort ou à raison) et en partie de la relation entre les Français et les populations locales, qui était elle-même construite sur des contacts antérieurs.

 

Descriptif de l'objet

 

Ce couteau d’exécution est de forge Ngbaka, la technique de frappe est différente de celle des Lobala.

Ils utilisent un marteau dont la tête porte parfois des traits en reliefs, ce qui donne des empreintes plus petites, souvent accompagnées de petites lignes formées de groupements en V.
Ce couteau possède du côté droit, deux grandes encoches en courbe intérieure, marquées par une excroissance à chaque mouvement de forme, ce qui en fait trois.
L’autre arête qui, elle, est affutée, côté gauche forme une vague pour monter en courbe de lune en partie supérieure au-dessus du côté droit, le dépassant largement.
Toute la demi-partie droite de cette lame est ciselée de petits décors en v écartés, bordés par une ligne de point, doublée par endroit.
La partie supérieure en lune est frappée, côté courbe intérieure, de petits flashs sur son arête formant une bordure de cran, ceci recto-verso pour tous les décors.
La soie de la lame traverse sans dépasser, une petite poignée en bois terminée par une tête conique.
Cette poignée est habillée d’un bel enroulement de cuivre rouge de faible largeur, englobant la partie de la lame qui se trouve sous la première excroissance.
Cela sans doute pour ne pas se blesser la main et bien maintenir la lame dans la poignée.

@ll@n