Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Nzakara 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur au plus large : 49 cm. 
  • Hauteur :
    46,5 cm.
  • Poids : 
    490 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, fibres végétale.
  • Pays : 
    Soudan du Sud, Centrafrique, République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bandia.
  • Ethnies : 
    Nzakara.
  • Période estimée : 
    Années 1870-1900.
  • Autres informations :
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Fatal beauty p 171.
    Afrikanische Waffen p 56.
    Âmes de formes, formes de lames.L.Lefebvre.
    The cutting Edge p 58/59.

Synopsis

Nzakara

Banda-Nzakara est une zone de la nation Nzakara dans le sud de la République Centrafricaine et le nord de la République Démocratique du Congo.
1780 : Ndounga Bandia fonda le royaume en termes de  » peuple Nzakara ».
Le royaume Nzakara dans son ensemble est prospère ; il a pour lui le poids démographique et une production vivrière abondante et variée.
L’ancien système a cédé la place à une organisation plus raffinée, fondée sur les nombreuses clientèles qui rallient quotidiennement les innombrables cours de notables.

L’armée est substantielle, une quarantaine de compagnies, bien commandées mais la puissance de feu est faible.
Très mobile, elle a l’habitude des longs parcours rapides.
Le royaume est de beaucoup le plus important, en substance vive, de tous les royaumes Bandia et sert traditionnellement de terminus aux échanges commerciaux, des entrepôts des biens et de lieu de refuge pour les personnes.
La force réelle de ce royaume réside surtout dans une sorte de bourgeoisie terrienne qui réunit tout l’élément Nzakara pur.
Pour celui-ci, la liberté n’est pas un vain mot.

Le Nzakara est le meilleur cultivateur de tout l’Oubangui (sans que ses récoltes soient subordonnées au travail des esclaves).

Les princes Nzakara ne parlent pas l’arabe, mais le nzakara, le zandé et le ngbandi ou le banda.
Contrairement aux autres royaumes, les échanges avec l’aval du fleuve, qui se nomme alors Kengou et non Mbomou, sont au moins aussi substantiels que le trafic caravanier du nord, grâce à la flotte affermée aux Dendi.
Les plus beaux travaux de forge, notamment, montent par le fleuve.

En 1878 a émergé le sultanat de Bangassou qui doit son nom au sultant n’zakara qui a installé sa zeriba près de M’Bomou, affluent de l’Oubangui.

– 14 juin 1890 le sultan accueille les premiers  belges, le sultanat de Bangassou passe peu à peu sous contrôle de principe belge.
– 14 août 1894, l’occupation belge laisse la place aux Français suite à une convention internationale et sans l’accord des habitants du M’Bomou.
– 1907, mort du sultan Bangassou, le village conserve son nom et avec le poste forme la ville de Bangassou.

 

Descriptif de l'objet

 

Ce couteau de jet très élégant avec ses grandes pointes est plus large que haut et possède une petite prise en main de seulement 9 centimètres.
Cet emplacement est recouvert d’une tresse en fibres végétales.
La face arrière est plane avec les bords d’arêtes légèrement inclinés vers l’autre face.
La face avant est très légèrement bombée et le bord des pointes (lames) fait un creux avec l’arête qui remonte un peu.
La grande pointe du bas a un ergot arrondi vers le bas. 

Il existe des couteaux Nzakara identiques sans cette excroissance que l’on peut trouver également chez les Banda ou les Zandé.

Ce qui est plus spécifique sur ce couteau, c’est l’ergot central qui remonte en flèche entre les deux lames supérieures.
Il peut être plus ou moins pointu ou avec une petite excroissance plate en bout comme celui présenté ici.
Sur le haut du corps, sous la tête de l’arme, la largeur s’écarte et nous livre une belle fresque de ciselures en traits avec en son centre un marquage vertical profond gravé en épi.
Beau couteau de jet assez volumineux.

@ll@n