Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Saka Ngandu 3

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 12 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     50 cm.
  • Poids : 
    460 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Mongo.
  • Ethnies : 
    Saka, Ngandu, Lalia.
  • Période estimée : 
    Années 1910-1930
  • Autres informations :
    Ex collection Belge..
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Jan Elsen p 217.
     

Synopsis

Mongo, Ngandu, la propriété !


Les Mongo distinguent deux branches : la propriété collective ou mieux la propriété familiale ou clanique, et la propriété individuelle.

Cette dernière est le fruit d’activités personnelles et leur succession revient aux enfants.
La première est héritée des ancêtres ou provient de l’activité du groupe comme tel et donc doit servir aux intérêts de la communauté comme telle ; ce qu’on peut appeler patrimoine.
Il comprend le domaine foncier et les valeurs dotales.
La succession suit les règles de l’autorité dans le groupe.
Si la propriété individuelle est à la libre disposition du propriétaire pour l’utiliser selon ses propres besoins, par contre le patrimoine est dit inaliénable.
Le patriarche doit le gérer selon sa meilleure conscience de l’intérêt général.
Cependant on connaît des cas historiques d’aliénation de terres, sous la pression de certaines nécessités urgentes, touchant le patriarche personnellement ou sa famille restreinte, preuve que cette inaliénabilité principielle n’est pas absolue.
La propriété individuelle théoriquement absolue est mitigée par le devoir de solidarité envers les membres de la parentèle.
 Leurs conceptions et leur organisation présentent un compromis ingénieux entre les droits du groupe et ceux de ses composantes, voire des membres individuels.
Tosangi nyangô, byomb ont’onto – elongi bo n t’onto ; tófóyatdndólé tóya-sangela ndé baanyang’àina.
Traduction : Nous sommes nés d’une même mère mais nos biens sont individuels – chacun a son propre visage ; nous ne nous désavouons pas, nous nous disons seulement les noms de nos mères (la parenté la plus intime n ’efface pas les droits individuels.
Une conséquence de la distinction entre les deux sortes de propriété se situe dans l’utilisation du domaine foncier.
Il est à la disposition de tous les membres de la communauté propriétaire, mais sous le gouvernement du patriarche qui est souvent dit propriétaire du domaine, mais conjointement avec son devoir patriarcal envers ses «enfants».
Mais dès qu’un coin de forêt a été soumis à l’activité personnelle d’un membre, celui-ci y acquiert un droit d’usage et d’usufruit total, pour toute la durée raisonnable de son activité qui est considérée comme incorporée dans
cette terre, pour l’agriculture ou pour la chasse.
Et ce droit passe à sa descendance.
 

Réf :G. Van der Kerken, L’Ethnie Mongo, langues et arts des peuples Mongo, politique indigène, contacts avec peuples voisins.
Volume I, 1re partie, Bruxelles : G. Van Campenhout, 1944.

 

Descriptif de l'objet

 

Cette épée courte Saka de forge ancienne avec du fer natif présente les même caractéristiques que les précédentes, à savoir, une forme très trapue avec une lame large et un dard effilé.  

Cette lame est rigide, elle est renforcée au centre par un méplat bordé de deux bandes ciselés parallèles jusqu’à la naissance du dard.

Ce dard forme une nervure qui monte vers la pointe et ce termine en fort relief, recto-verso.

La lame est marquée sur sa surface par de très légers guillochages.

Le bas en partie rectangulaire est ciselé de lignes parallèles verticales..
La base d’entrée de la soie est de forme triangulaire avec une belle couverture en feuille de cuivre.

La partie cylindrique est ornée de fil de cuivre épais, genre pas de vis, la forme toupie reste nue, et la partie cylindrique terminale est recouverte de fils de cuivre plus fin.

 

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