Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Yakoma Sango 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 9 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     68 cm.
  • Poids : 
    410 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre et laiton.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo.
  • Peuple :
    Bantou, Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango.
  • Période estimée : 
    Années 1890-1920
  • Autres informations :
    Ex collection luc Lefebvre.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale armes d’Afrique centrale,
    Jan Elsen p 166/169.

    Ngbandi Yakoma, Luc lefebvre p 57.
    Panga na visu p 108/109.
                                   ***************
                 Cette épée courbe « Ngondi » est référencée dans le livre
                 de Luc Lefebvre,
    Ngbandi Yakoma 2017, p. 57, n° 88.
                                   ***************

     

Synopsis

Origine

Les Nzakara et les Yakoma partagent les mêmes origines.
Les Yakoma sont les membres d’un groupe ethnique du même nom.
Ils habitent le long du fleuve Oubangui dans le sud du pays.

Les Yakoma sont facilement identifiables par leur dialecte appelé également  » yakoma ».
Ce dialecte très proche du « sango », l’une des deux langues nationales de la République centrafricaine.

Les Yakoma, comme la plupart des habitants de la République centrafricaine, sont d’origine bantoue.
Ils parlent le yakoma, une langue adamawa-oubanguienne.
Le sango est assimilé à la langue yakoma de par des
similitudes phonétiques
.


                     Jeune fiolle Yakoma parrée pour la danse ( photo. 1929-1937)

Descriptif de l'objet

 

Cette grande épée courbe « ngondi » n’est pas très large, la forge est très régulière avec légers martelages et le fer est de très bonne qualité.

La lame a une soie qui traverse la poignée puis est repliée en bout.
A la base de la soie, la matière est plus épaisse est propose une partie de forme légèrement ovoïde avec une belle perforation en lucarne assez large.
Cette perforation est décorée ainsi que le bord de petits flashs ciselés et d’une insertion de cuivre ronde à la base de l’axe central.

La lame à proprement parler, prend sa forme sur la partie ovoïde en s’élargissant en pointe descendante puis remonte en se resserrant pour former une lame régulière longue, avec une diminution symétrique légère.
Arrivée presque au bout la lame, tourne vers la gauche en gardant le bout arrondi.
La ligne axiale de cette lame un peu plus épaisse est ciselée d’une ligne de points qui s’arrête sur une insertion de cuivre et deux autres en laiton au-dessus.
Ces trois insertions sont entourées d’une ligne de points également ainsi que l’insertion de cuivre se trouvant en bout et la perforation ronde en dessous.
La courbe de la lame prend naissance à partir des trois perforation regroupées.
Sur le côté gauche en bas de lame est ciselé un décor en V formé par deux lignes de points parallèles.

Toutes ces décorations ou ciselures sont en recto-verso.
Une petite pente marque l’affutage sur le tour de lame.
La poignée est en bois de base elliptique, cylindrique à évasement circulaire en bout.
Comme la plupart des lames de couteaux de danse des Yakoma, elle est recouverte de fils de cuivre enroulé.
 
@ll@n

Yakoma Sango 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 18 cm au plus large. 
  • Hauteur :
    73 cm.
  • Poids : 
    540 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé et bois.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, Centrafrique.
  • Peuple :
    Ngbandi.
  • Ethnies : 
    Yakoma, Sango, Binja.
  • Période estimée : 
    Années 1880-1910
  • Autres informations :
    Intermédiare Karl Martinenghi.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Tribal arms monographs vol 1/n° 1 p 40.
    Ngbandi Yakoma Luc lefebvre p 51.

Synopsis

Un peu d’histoire


Les Ngbandi sont un groupe ethnique d’origine soudanaise, ils seraient même originaires de la haute Egypte et de la Nubie occidentale.

Ils auraient émigré vers le sud cherchant des terres plus hospitalières, fuyant du même coup les razzias des esclavagistes arabes.
Ils se situent principalement en République Centrafricaine et en république démocratique du Congo.
En République Centrafricaine on les nomme Sango.

Le groupe ethnique Yakoma fait partie également du peuple Ngbandi, ils habitent le long des côtes du fleuve Oubangui dans le sud du pays.
Le territoire des Ngbandi couvre deux zones géographiques et entre ces deux zones cohabitent les Mbanja.
La Centrafrique jouit d’un climat tropical humide dans sa partie sud tandis que le climat devient soudano-sahélien en progressant vers le nord.

Avec une soixantaine de langues et dialectes, relevant de quatre groupes linguistiques inégalement représentés (Bantou, Oubanguien, Adamaoua et Nilo-saharien), le pays possède une grande diversité de cultures.


L’ensemble ethnoculturel le plus important est constitué par le groupe oubanguien  qui comprend les langues banda, gbaya, mandja, zande, nzakara, et ngbandi.

La langue nationale, le sango, assure à ce pays une unité de communication et de référence culturelle d’importance croissante dans le contexte de la modernité.

L’armement comporte surtout des boucliers, des lances, des armes faucilles et des couteaux.


 

Descriptif de l'objet

 

Ce couteau de type faucille est forgé par les forgerons Yakoma-Ngbandi.

Les Ngbandi, Sango, Gbanziri, Binja, Mbugbu, Nzakara, Bongo et les Nduna étaient de grands utilisateurs de ces armes.

Les petits exemplaires étaient portés par les filles pendant les danses d’initiation et par les notables comme objets de parade.


Ce grand couteau de type faucille a une belle forge avec un renfort dorsal épais, ce qui lui confère une grande rigidité.
Ce renfort part sur une largeur de 8 mm pour descendre en épaulement jusqu’à la pente d’affutage.

Petites ciselures en traits sur toute la surface de ce renfort de l’ergot à la naissance de la tête.
Affutage très coupant jusqu’au bout de la pointe pour remonter sur le dessus de la tête.
Une longue tête triangulaire en pointe, dont deux traits parallèles ciselés redessinent un triangle intérieur.
Dans ce triangle, une double perforation en lucarne parallèle ornée de petites ciselures en biais avec un trou entre les deux à chaque bout.
Travail typiquement Yakoma.

En bas de lame, un bel ergot arrondi en arc plus large sur son bout.
Ergot ciselé de losanges sur toute sa surface.
Une poignée en bois cerclée de bandes de fer est traversée par la soie qui forme une boucle sous la poignée.

@ll@n