Cimier Yoruba "Egun" / Nigéria

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Mbochi 1

Fiche technique

  • Taille
    Largeur de tête : 5,5 cm au plus large. 
  • Hauteur :
     48,5 cm.
  • Poids : 
    395 grammes.
  • Matériaux : 
    Fer forgé, bois, cuivre, laiton.
  • Pays : 
    République Démocratique du Congo, République Centrafricaine.
  • Peuple :
    Bantou.
  • Ethnies : 
    Mbochi, Kuyu, Téké, Lari.
  • Période estimée : 
    Années 1900-1930
  • Autres informations :
    Salle des vente de Chambéry.
    Collection Mémoire-africaine.
  • Réf. littéraires : 
    Beauté fatale Armes d’Afrique centrale?
    Jan Elsen.
    Panga Na visu.

Synopsis

Un peu d’historique

Selon plusieurs sources anthropologiques, on observe plusieurs variantes du nom Mbochi,-

– Amboshi, Babochi, Bochi, Boubangui, Embosi, Mboche, Mbosi, Ombosi.
D’autres communautés assimilées aux Mbochi vivent à l’ouest de la République Démocratique du Congo comme les Bobanguis, ou les Mongo, considérés comme leurs cousins.
Plus largement, les Mbochi sont inclus dans l’aire culturelle ngala.
L’influence des Mbochi s’y est imposée au point des les assimiler dans l’entendement des peuples qui leur sont étrangers.

Une version historique de la présence de ce peuple au Congo-Brazzaville retrace leur origine de la déportation au tout début du 20è siècle du peuple Abbey de la Côte-d’Ivoire, à la suite d’une révolte contre les Français, pour cette nouvelle destination sous la dénomination de Mbochi qui leur est depuis attribuée.
A part les Pygmées, les Mbochi côtoient d’autres peuples comme les Bakongo, Laris, Vili, vivant au sud du pays dans la partie de Brazzaville à Pointe-Noire au littoral.
En raison de la proximité qui a existé entre les Mbochi et les Kongos, l’histoire du Congo-Brazzaville est marquée par de nombreuses tensions survenues entre ces deux peuples.

Ces tensions remontent à l’époque de « l’or noir », la traite des esclaves débutée au XVIe siècle qui ne se limite plus aux côtes africaines.
Les esclavagistes portugais et espagnols entrent plus profondément dans les terre et, finissent par atteindre le pays Mbochi.
Pour réussir leur objectif, les Européens firent appel aux autochtones, recrutés spécifiquement parmi les Kongos.
C’est à Brazzaville et Kinshasa où se situe le marché pour l’échange des esclaves et des produits locaux, comme l’ivoire et le bois précieux, que se font les échanges contre les produits importés d’Europe.
C’est donc de cette époque que date l’animosité des Mbochi contre leurs voisins, réminiscence des humiliations dont ceux-ci portent d’après ceux-là, la responsabilité.
Pour ma part, la responsabilité en reviens totalement aux esclavagistes.
Cependant, la présence coloniale qui succède à la période esclavagiste permet d’éviter tout affrontement ethnique.


             Ethnie Mbochi – Bochi. Cuvette du Congo, République du Congo 1902


                                                   Situation ethnique.

Descriptif de l'objet

 

Sabre à pointe inversée ressemblant à ceux de l’ethnie Téké, d’ailleurs il est certainement d’influence Téké, mais je pense qu’il à été fabriqué et forgé par les Mbochi, leur voisins.
Cette lame n’est pas très épaisse, la qualité du forgeage en fer natif n’est pas parfaite non plus, mais elle est ancienne.
Le bas de lame est muni de gros crans comme des dents de scie, a partir de là, la lame est affutée jusqu’à la pointe.  

La poignée en bois de forme elliptique au départ, cylindrique et légèrement conique ensuite, se termine par un cône évasé avec un bout circulaire plat.
Ce cône évasé est plus aigu en pente que les Téké, il ne possède pas de disque circulaire à épaulement.
L’habillage démarre avec du bandage de cuivre et de laiton enroulé sur la partie elliptique, puis d’une feuille de zinc qui recouvre la partie cylindrique.
Quatre bandes de zinc sont fixées à intervalles réguliers descendant sur la pente conique jusqu’à la partie plate où elles sont pliées.
Un disque fait d’une feuille de zinc recouvre la partie plate, fixée par de grandes agrafes de cuivre.

Le zinc est travaillé en bordure par des doubles rangées de minuscules perforations parfaitement alignées, travail que l’on retrouve sur une épée courte Kuyu, également recouverte de zinc notamment sur son étui.
De plus ces armes ont été collectées en même temps et faisait partie de la même collection, ce qui me conforte dans mon identification.
(Voir Fiche épée courte Kuyu 2)
http://memoire-africaine.fr/armes/epee-courtes-droites/kouyou-2
Arme ancienne est pas très courante.